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Bâtiments

Blog d'Étienne Pourcher

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le 31/07/2019 à 12:36 par Etienne - Autre

https://youtu.be/To4guZ1rtkM 


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38Le plan « France Terre de pollinisateurs » renforcé

le 23/11/2016 à 9:37 par Etienne - Autre

Lancé le 20 mai 2015, dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, le premier plan national d’actions « France terre de pollinisateurs » mobilise les citoyens, les élus, associations, agriculteurs, industriels, scientifiques, établissements publics de l’État... pour l’objectif « Zéro perte d’espèce de pollinisateurs ». Ségolène Royal et Barbara Pompili ont annoncé une série de 7 mesures destinées à renforcer ce plan d’action :

« Pollinisateurs, pollinisation et production alimentaire »

La pollinisation par les insectes, dont les 1 000 espèces d’abeilles en France métropolitaine, représente une valeur économique de 2,5 milliards d’euros par an pour la France et de 14 milliards d’euros pour l’Europe. La grande diversité de pollinisateurs, sauvages et domestiques, contribue en grande partie à la production alimentaire et pharmaceutique mondiale. Les experts de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) ont réalisé un rapport qui tend à déterminer la valeur des pollinisateurs et formule un certain nombre de préconisations pour le préserver. Ce document, composé d’une partie technique et d’une partie à l’attention des décideurs publics adresse 23 messages clés pour comprendre et agir.

Chiffres-clé


 80% des cultures dans le monde dépendent des pollinisateurs

 la pollinisation représente 3 Mds d’euros par an

 4 000 communes sont engagées dans une démarche zéro pesticides

 250 initiatives nationales en faveur des pollinisateurs


Tags pollinisateur, agriculture, abeille

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73Un avenir pour la FICO-CIPA à Bruyères : la voiture connectée

le 04/10/2015 à 16:43 par Etienne - Autre

 Des amis bruyèrois m’ont demandé mon avis sur le devenir du site de sous-traitance automobile FICOSA de Bruyères dont la fermeture a été annoncée. Bien que je n’habite plus cette région pour des raisons professionnelles, j’y reste sentimentalement attaché et réponds donc volontiers à leur appel.  Tout d’abord je voudrais adresser mon soutien le plus total aux salarié(e)s dans cette phase difficile de leur vie professionnelle et familiale.  Existe-t-il un avenir pour « la CIPA » ?

Le site de Bruyères de FICOSA

Installée à Bruyères en 1962, en dépôt de bilan en 1986 puis reprise, avant d’entrer dans le groupe FICOSA international, qui, lui-même, reprend une partie des activités de l’italien Magneti  Marelli, du groupe Fiat, qui possède une autre usine de production de rétroviseurs à Dieuze, en Moselle, l’usine de Bruyères produit, depuis l’origine, des rétroviseurs.

Panasonic

Le domaine des systèmes embarqués dans l'automobile ou de la « voiture intelligente » intéresse désormais les géants de l'électronique et de l'informatique. Voir la « google car ».

Le groupe nippon Panasonic veut également se faire une place sur le marché de la voiture connectée et autonome du futur. Doté de technologies avancées, avec notamment le capteur le plus petit jamais développé pour ses appareils photo Lumix, Panasonic dispose de nombreux atouts pour le développement des technologies d’assistance à la conduite. Il fournit d’ores et déjà les constructeurs japonais en circuits intégrés, capteurs, censeurs et autres radars nécessaires à l’autonomisation des véhicules.

Le groupe japonais Panasonic, a réalisé, il y a tout juste un an, un investissement estimé entre 143 et 215 millions d'euros dans Ficosa (49% de la société ), sous-traitant automobile espagnol spécialisé dans la production de rétroviseurs.

Panasonic entre dans le groupe FICOSA

Afin d’élargir sa base de clientèle, Panasonic entend désormais se développer sur le Vieux Continent pour vendre notamment des produits mêlant les technologies des deux sociétés comme les caméras de recul ou les rétroviseurs caméras.

Les deux entreprises unissent leurs forces pour produire le rétroviseur intelligent de demain, capable d'analyser son environnement, qui pourrait être utilisé dans les "Google car" par exemple.

Un avenir pour Bruyères ?

Alors que cette opportunité d’innovation pourrait offrir des perspectives locales, le site de Bruyères est promis à la fermeture. « A Bruyères il y a 75 personnes et des bâtiments anciens, à Dieuze 248 personnes et des bâtiments plus modernes », selon André Delecourt, Directeur qui s’exprimait sur une radio locale. Il n’y a donc pas de problème de qualité et l’entreprise est bénéficiaire. Juste un doublon avec un autre site lorrain.

Comment sauver Bruyères ?

Il me semble qu’il faut déjà, s’il en est encore temps, se remettre au niveau bâtimentaire du site de Dieuze : les collectivités peuvent y aider en offrant les conditions d’un site rénové, voire, neuf (le secteur ne manque pas d’espace…). J’avais déjà proposé, il y a un an passé, de résoudre en priorité la question du bâtiment de la papèterie de Docelles par un achat du site par les collectivités sans attendre les longues procédures judiciaires et je suis désolé aujourd’hui que cette solution n’ait pas été suivie et suis de tout cœur avec ses salariés.

La question de la logistique entre les deux sites doit également être traitée : leur proximité et les technologies de communication doivent le permettre.

Reste à montrer que Bruyères peut-être complémentaire de Dieuze et utile pour le groupe.

Un projet peinture a vu le jour, qui doit être soutenu pour maintenir une activité.

Parallèlement, il serait judicieux, à mon avis, de proposer un plan de développement intéressant pour le groupe comme pour ses salariés ; diversifier par l’innovation, les capacités du site vosgien. En s’appuyant tant sur l’IUT de Saint-Dié-des-Vosges ainsi que, pourquoi pas, le « pôle images » d’Epinal le site de Bruyères a des atouts en termes de formation voire de recherche pour monter des projets collaboratifs innovants avec le groupe. La plateforme d’innovation du CIRTES de Saint-Dié-des-Vosges sera un autre argument décisif dans ce projet de développement.  Pourquoi ne pas imaginer également, avec le circuit « Geoparc » de Sain-Dié-des-Vosges, un circuit d’essai pour prototypes afin de tester les innovations sur véhicules connectés. L’environnement industriel local spécialisé dans la sous-traitance automobile sera de nature à rassurer un investisseur international.

Voici quelques pistes, j'espère qu'elles seront utiles.

Il est donc urgent de rencontrer, au plus haut niveau, les dirigeants de FICOSA et de Panasonic pour leur proposer un plan de développement accompagné et partagé par le territoire, pour leur site de Bruyères. C’est possible !


Tags voiture connectée, Panasonic, industrie, Bruyères, automobile

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24La filière industrielle des énergies marines renouvelables se structure

le 07/12/2014 à 12:56 par Etienne - Autre

Avec un objectif de 27 % en 2030 pour la part d’énergies renouvelables, l’Europe se donne les moyens de lutter contre le changement climatique et de développer les filières industrielles du futur. En France, l’objectif est de porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % en 2030 ainsi que de porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. En Pays de la Loire, pour participer à ces objectifs, la stratégie de transition énergétique prévoit notamment de stabiliser la consommation électrique et produire l'équivalent en volume avec des énergies renouvelables issues du territoire.

Alors que l’éolien plafonne à 2% dans le mix énergétique électrique de la France, le potentiel des énergies marines renouvelables est un gisement stratégique pour notre pays, deuxième domaine maritime mondial ; en particulier l’éolien en mer, technologie la plus mature et déjà installée dans le nord de l’Europe, est une filière en devenir avec deux technologies françaises développées par de grands opérateurs comme Areva, qui possède une usine d’assemblage pour son aérogénérateur de 5 MW en Allemagne et Alstom qui développe l’Haliade 150 de 6 MW dont un prototype est testé à terre sur le site du Carnet dans le Grand Port Maritime de Nantes-Saint Nazaire.

L’inauguration des deux unités industrielles d’Alstom à Montoir, près de Saint Nazaire, par le premier Ministre Manuel Valls, ce 2 décembre, est la démonstration de la structuration de la filière industrielle des éoliennes en mer en France, après la confirmation par Général électric  de l’implantation à Nantes de son siège mondial pour les énergies marines renouvelables, un centre d’ingénierie qui va monter à 250 ingénieurs et techniciens. A partir de 2015, Alstom assemblera ses nacelles et générateurs dans la nouvelle usine – la première ouverte par Alstom depuis au moins 30 ans ! -, avec 300 salariés à terme, car cette histoire technologique est avant tout une aventure humaine!, au sein d’une co-entreprise avec GE, pour les trois parcs attribués avec EDF EN (Fecamp, Courseulles sur mer et Saint Nazaire) mais les première éoliennes produites seront livrées aux USA, montrant ainsi l’ambition exportatrice de cette filière nationale.

Le grenelle de l’environnement vise 6 GW (GigaWatts ) de puissance éolienne en mer installée à 2020 dont trois ont déjà été attribués – la région Pays de la Loire en accueille un tiers, soit deux parcs pour 1 GW à ce jour en développement. Il reste donc à l’Etat de poursuivre ce déploiement qui alimentera à la fois les objectifs environnementaux du pays et l’émergence d’une filière industrielle d’avenir. Le potentiel mondial est plus grand encore ; il reste donc à l’industrie, en co-développement avec les ETI et PME des territoires, à gagner en compétitivité pour partir à la conquête de cette croissance bleue !

Et demain d’autres technologies vont nous permettre de récupérer l’énergie des océans, en faisant flotter les éoliennes pour aller plus au large, en récupérant la force des courants marins grâce à des hydroliennes, en utilisant les différences de température entre l’eau de surface et les eaux profondes, voire en récupérant l’énergie des vagues ! la croissance bleue est prometteuse…


Tags usine, GE, emr, éolien, Alstom

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4Aménager les territoires, choisir les infrastructures, renouveler les méthodes

le 06/11/2014 à 21:26 par Etienne - Autre

Le choix des infrastructures et l’aménagement du territoire

Récemment, la mort d’un jeune lors d’une manifestation contre les travaux de construction du barrage de Sievens, vient apporter un éclairage dramatique sur les difficultés que rencontre notre pays pour l’aménagement de son territoire. Quels projets sont nécessaires, et doivent donc s’imposer aux intérêts particuliers au nom de l’intérêt général ? et quels projets relèvent d’ambitions démesurées, de volontés de grandeurs de barons locaux ?

L’aéroport Notre Dame des Landes doit permettre la poursuite du développement de l’aéroport de Nantes Atlantiques, la mutualisation d’une infrastructure commune entre deux métropoles régionales (Nantes et Rennes) et le développement urbain de l’agglomération nantaise que le survol par les avions oblige à l’étalement urbain plutôt qu’à l’intensification (en hauteur). Pourtant, il pose question(s) et fait l’objet d’affrontements.

Il y a peu, la Cour des Comptes dénonçait la « folie du tout TGV » qui connait actuellement une dérive des coûts, de plus en plus d’élus locaux – qui sont par ailleurs souvent sollicités pour le financement des nouvelles lignes – veulent des arrêts dans leur commune ; d’autres encore poussent à la réalisation de lignes avant même que les études de faisabilité soient réalisées… La recommandation de la Cour de restreindre le nombre d’arrêts se heurtera immanquablement aux manifestations locales « pour le maintien des arrêts » ; mais comment les arbitrages seront-ils rendus ?

En Lorraine, une gare TGV dite « Lorraine » a été construite, investissement public coûteux, entre Nancy et Metz, sans doute pour éviter de privilégier l’une ou l’autre, mais se retrouve, au final, reliée à aucun réseau TER… sauf à prendre une navette depuis les gares classiques ! A tel point que la construction d’une seconde gare, à Vandières, sur le réseau TER, est envisagée…

Dans les Vosges, la réouverture d’une ligne de train régional vers la deuxième ville du département, Gérardmer, destination touristique qui plus est, ne trouve pas de solution de financement. En revanche, le maintien en (sur)vie d’un aéroport départemental à Mirecourt (15 000 passagers… par an) coûte des centaines de milliers d’euros au contribuable vosgien tous les ans et une ligne touristique vient même d’être subventionnée pour plus de 100 000 euros. Les collectivités seraient prêtes à s’engager dans des investissements chiffrés en millions pour accueillir un hypothétique investisseur indien attendu depuis des années…

J’évite ici les sujets tels que les zones d’activités économiques que chacun veut dans son « territoire » avec des investissements publics multipliés, des zones vides et des mètres carrés mobilisés d’avance et pour longtemps ! (cf la zone de Damblain dans l’Ouest vosgien où plus de 25 millions d’euros ont été investis depuis plus de 10 ans… sans avoir encore vu le premier investisseur).

Toutes ces questions sont emblématiques d’un manque de planification et de rationalisation des infrastructures publiques, expliquées, partagées avec les citoyens. La réforme territoriale en cours serait bien avisée de se pencher sur ce sujet…


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32Pourquoi je ne me représenterai pas

le 18/12/2013 à 18:54 par Etienne - Autre

J’ai pris la décision de ne plus me représenter pour un nouveau mandat à la mairie de Frémifontaine. Cette décision a été lourde pour moi qui suis tant attaché à ce village que j’aime. Elle est le fruit d’une longue réflexion.

 

Personnelle d’abord, parce que l’engagement électif à la mairie, qui s’est doublé de celui à la présidence de la Communauté de Communes puis du Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie, a été un engagement demandant un plein investissement personnel et donc moins de temps pour ma famille, mes enfants qui grandissent, et aussi pour ma carrière professionnelle, largement mise entre parenthèse. Le moment est sans doute venu, après presque 20 ans de mandats électoraux, de passer à une autre étape de ma vie.

 

Une réflexion politique aussi. Je pense que la durée dans le mandat compte au moins autant que le cumul des fonctions. Le but de l’élu que je suis n’est pas de durer pour durer, ou encore d’accomplir le plus de mandats possible ; je souhaite rester en capacité de sortir des mandats qui m’ont été confiés, même si je sais que la confiance des habitants de Frémifontaine ou du canton de Brouvelieures m’a toujours été renouvelée, dans des proportions qui ont toujours été pour moi un remerciement dont je suis reconnaissant. Ce qui compte, selon moi, pour un élu, plus que la durée, ce sont les réalisations.

 

Beaucoup a été fait sur Frémifontaine, grâce à des équipes municipales avec qui j’ai toujours travaillé en pleine confiance et sur qui j’ai pu compter : rénovation des réseaux, électriques, téléphoniques, internet, éclairage, eau ou assainissement,…places de village, régénération de la forêt communale, investissement dans les énergies renouvelables ou encore l’efficacité énergétique et la modernisation des bâtiments existants et création de nouveaux bâtiments comme la mairie, la caserne de pompiers, la bibliothèque ou l’école, elle-même dotée de nouvelles technologies (tableau blanc interactif, ordinateurs portables) comme le village (haut débit). Accueil de nouveaux habitants, avec de nouveaux services… je sais aussi que beaucoup reste à faire !

 

A la communauté de communes aussi nous avons œuvré ensemble, dans une excellente ambiance, pour proposer une vraie intercommunalité de projets autour des services aux habitants (portage de repas, centres de loisirs pour les plus jeunes, maintien du bureau de poste, école de musique, festivals, …) développement économique par le tourisme, le point emploi ou le bâtiment relais, ou encore de l’environnement (rivières, paysages, vergers, biodiversité, aide à l’isolation ou encore à l’assainissement pour les particuliers…). Là aussi, avec la fusion des communautés de communes, il reste beaucoup à faire.

 

Au pays de la Déodatie, nous avons réussir à monter des projets communs à nos territoires, autour de 14 communautés de communes et la ville centre, avec le conseil de développement : un Plan Climat Territorial nous donne une stratégie pour la transition énergétique : développement des énergies renouvelables (le pays a déjà soutenu un projet de méthanisation) et efficacité énergétique (études des bâtiments communaux, conseils aux particuliers avec l’Espace Info Energie, aides à l’isolation avec le programme « Habiter mieux » porté par la maison de l’emploi…) ou encore programme biodiversité (guide de bonnes pratiques, label « village biodiversité », opération « j’adopte une ruche »…); développement économique aussi avec la participation à la pépinière d’entreprises, la filière tourisme (sentier de Grande Randonnée (GR) de Pays, un topoguide de randonnée pédestre à paraître au printemps…) filière bois (Charte Forestière de Territoire, cluster bois…). Sans oublier la gestion de fonds européens Leader ou encore le programme unique en France de couverture des communes en Défibrillateurs Automatiques Externes. Demain, le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT).

 

Ces actions furent passionnantes. D’autres les poursuivront. Aujourd’hui, je voudrais remercier les élus et les agents de ces collectivités pour ce travail collectif et leur confiance ainsi que les habitants de ces territoires pour leur soutien indéfectible. Pour ma part, je chercherai toujours, quelque soit là où je serai, à être utile à nos territoires.


Tags municipales

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10Réforme des rythmes scolaires : comment permettre de mieux réussir à tous les élèves - y compris en zone rurale?

le 17/02/2013 à 22:43 par Etienne - Autre

Vincent Peillon, Ministre de l’Education National, veut réformer l’Ecole. Une des premières décisions concerne les rythmes scolaires et, après l’avoir annoncé à l’automne, il a pris un décrêt en février pour revenir à la semaine de 9 demi journées sur 5 jours en ajoutant le mercredi matin, sans ajouter d’heure en classe, donc en réduisant de 45 minutes les 4 autres jours.

 

Il est vrai que si l’on fait une comparaison, avec une année scolaire de 36 semaines, le nombre de jours d’école de nos enfants est de 144 jours contre 187 en moyenne dans les pays comparables. En revanche, nos enfants ont 864 heures d’enseignement par an contre 774 dans les autres pays. Moins de jours d’écoles mais plus lourds : les résultats s’en ressentent avec de moins bons scores aux tests.

 

La réforme vise donc à alléger les journées pour rendre les élèves plus disponibles, plus réceptifs aux apprentissages essentiels du primaire (lecture, écriture, calcul…).

 

Cependant des difficultés d’application apparaissent. Bien sûr, tout changement implique des réorganisations sur lesquels on a plutôt tendance à rechigner. Pour autant, cette réforme, qui consiste simplement à revenir à la situation d’avant 2008 où le passage à la semaine de 4 jours avait été imposé à tous, sans concertation. Aujourd’hui au moins, cela fait quelques semaines que ce sujet est débattu et l’avis des maires et des conseils d’écoles sur les modalités d’application est requis. Même pour le report possible à 2014 !

 

En revanche, cette réforme met de côté la responsabilité des parents sur la fatigue des élèves, comme si la durée de la journée à l’école était la seule variable : quid d’une réflexion sur le temps passé devant les écrans – qui ne cesse d’augmenter – quid du temps de sommeil quotidien des élèves – qui ne cesse de diminuer - ?

 

Si cette réforme est, cependant, dans l’intérêt des élèves, les difficultés de mise en œuvre doivent passer au second plan. Mais quand même ! Il faudra tenir compte des difficultés financières des communes : il est possible de faire appel aux enseignants pour animer le temps périscolaire : pourquoi l’Etat n’a-t-il pas prévu, dès lors, de le financer lui-même ? En outre, pourquoi imposer le mercredi matin alors que de nombreuses études montrent que la coupure de deux jours pose des problèmes aux élèves le lundi matin après deux jours où ils ont pu se coucher et se lever tard ? Pourquoi la réforme ne porte-t-elle que sur le rythme hebdomadaire et non pas aussi sur un rééquilibrage de l’année complète, les petites vacances et les grandes vacances ? Pourquoi la réforme qui allège la semaine ne modifie pas les programmes actuellement en vigueur qui datent de 2008, les enseignants devant déjà avoir recours à un rythme soutenu pour boucler leurs programmes ?

 

Au-delà de ces questions, des communes rurales comme Frémifontaine peuvent se poser la question de l’inégalité territoriale (par rapport aux zones urbaines) : la mise en œuvre d’activités périscolaires n’est pas obligatoire mais si les communes ne les mettent pas en œuvre, que diront les parents qui voudront les mêmes services qu’ailleurs ? les enfants de nos communes auraient-ils alors les même chances de réussite qu’ailleurs ? Si je pose cette question c’est que la mise en œuvre de ces activités pose de nombreux problèmes : quel encadrement ? où trouver des personnes diplômées et disponibles pour travailler 45 minutes par jours (sans compter qu’il faudra prévoir suffisamment d’encadrant pour accueillir tous les élèves mais que les activités n’étant pas obligatoires, certains encadrants peuvent ne pas être appelés au dernier moment…) ? où trouver des lieux d’accueil pour les pratiques sportives ou culturelles ? où trouver les moyens financiers nécessaires quand on sait que la dotation est de 90 €/élève puis de 45 € dès l’année prochaine (et ensuite ?).

 

Enfin, et particulièrement en zone rurale, cette réforme pose la question des transports scolaires : le conseil général étant compétent pour les horaires scolaires va organiser ses circuits aux horaires scolaires et non pas aux horaires des activités mises en place par les communes en périscolaire : comment ramener les enfants ensuite chez eux ? dans les Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (à Frémifontaine nous sommes regroupés avec trois autres communes) si l’on accueille seulement les enfants issus de sa commune (donc après ramassage scolaire) comment faire face à la pluralité des âges pour organiser des activités pour tous ? Pour le Conseil Général, il s’agit de faire face à la pluralité possible des situations et cela dans le cadre de marchés publics de transports actuellement en cours…

 

Je ne dis pas que ces difficultés sont insurmontables, mais elles ne sont pas légères.

 

Souhaitons qu’au final cette réforme soit efficace sur le niveau de réussite des élèves et qu’elle ne creuse pas les inégalités ruralité/villes.

 

Nous en débattrons avec les représentants des parents et les enseignants au conseil d’école…


Tags ruralité, école,

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7Bonne année 2013

le 20/01/2013 à 15:24 par Etienne - Autre

Après de nombreux jours silencieux, je reprends l'activité de mon blog. Cette absence d'envie d'écrire, pour des raisons personnelles, avec le coeur gros, m'ont fait redécouvrir le sens du mot résilience. Car la vie continue. Pour ce qui est de cette nouvelle année aussi, la résilience devra être notre compagne. On nous annonce tellement une année difficile! cherchons alors des raisons d'espérer...

Nous ne devons pas tout attendre des autres, ... mais au contraire agir, chacun à notre niveau, avec nos moyens. Nous ne devons pas non plus chercher des boucs émissaires faciles (les étrangers, les cas soc....) mais plutôt des solutions.

Aussi, au Conseil Général, des actions intéressantes sont prévues pour 2013, comme l'engagement (enfin!) de la couverture haut débit de tout le département - 5 millions d'euros pas an pendant 5 ans y seront consacrés - ou encore le développement de l'action "jeunes prêts à bosser" pour donner une première expérience professionnelle à 500 jeunes vosgiens et l'embauche de plusieurs jeunes en contrats d'avenir (le nouveau dispositif voulu par François Hollande).

Au Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie, que je préside, notre priorité aussi c'est l'emploi : participer à la pépinière d'entreprises de saint Dié - le pays a décidé de prendre en charge une partie des loyers des entreprises qui se créent pour qu'elles se consacrent à leur développement - le pays participe aussi financièrement à la maison de l'Emploi qui lance par exemple le programme "habiter mieux en Déodatie" avec l'Anah pour aider les familles à isoler leurs logements ce qui sera bon pour leur budget, pour les entreprises du bâtiment qui auront des commandes et pour l'environnement! le pays c'est aussi la gestion d'un fonds européen Leader que nous orientons vers le soutien aux entreprises locales (par exemple l'acquisition d'un atelier de transformation pour une ferme) le pays va lancer en 2013 une Charte Forestière de territoire développer notre atout majeur qu'est la forêt ainsi que la filière bois; enfin, un topoguide de randonnée pédestre sera édité en partenariat avec la fédération de randonnée pédestre et le club vosgien pour vendre partout en France notre magnifique réseau de randonnées et développer le tourisme sur notre territoire. A la communauté de communes du canton de Brouvelieures, nous profiterons de ce topoguide ainsi que du sentier de Grande Randonnée (GR) qui sera ainsi créé et passera par notre territoire.

Mais la communauté de communes ce sera aussi le maintien du point emploi à Brouvelieures avec de nombreux services de proximité pour les demandeurs d'emploi. La CCCB va aussi lancer la mise aux normes de la voirie et des bâtiments de nos communes à travers une étude d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Des travaux suivront. La CCCB aidera les particuliers à se mettre aux normes d'assainissement en obtenant des subventions. La voie verte verra le jour en 2013 et développera notre tourisme. De nombreux autres projets verront le jour. Cela ne résoudra pas tous les problèmes de notre pays, mais ce sera notre contribution! au travail!


Tags voeux, emploi, économie

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88Une mission de réflexion sur la forêt

le 14/12/2012 à 21:26 par Etienne - Autre

 Forêt et filière bois :

Le Premier ministre confie une mission à Jean-Yves CAULLET

 

Le Premier Ministre Jean-Marc AYRAULT a confié à Jean-Yves CAULLET, député de l’Yonne, une mission sur la forêt française et la filière bois. Cette mission sera menée auprès de Delphine BATHO, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et de Stéphane LE FOLL, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

 La réflexion portera notamment sur la prise en compte des objectifs de séquestration du carbone et d’adaptation au changement climatique des forêts, la mise en place d’un cadre réglementaire, institutionnel et économique facilitant la mobilisation du bois dans de bonnes conditions environnementales et la structuration d’ensemble de la filière.

 Jean-Yves CAULLET devra mettre en avant les pistes permettant de valoriser la production sylvicole tout au long de la chaîne de valeur depuis l'amont (gestion durable des forêts, mobilisation du bois) jusqu'à l'aval (bois d'œuvre pour la construction et la rénovation des bâtiments, bois-industrie, bois-énergie) afin que cette filière puisse gagner en compétitivité, trouver de nouveaux marchés à l’export et contribuer au redressement productif de la France.

 Cette mission devra préparer le volet « forêt » de la loi d’avenir sur l’agriculture, l’agroalimentaire et la forêt qui sera présentée au parlement au second semestre de l’année 2013.


Tags forêt

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2Très haut débit, enjeu local, enjeu national

le 19/09/2012 à 10:24 par Etienne - Autre

Mercredi 12 septembre, à l'occasion de l’université d’été Ruralitic organisée à Aurillac, Fleur Pellerin ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique a dévoilé la stratégie très haut débit du gouvernement.
La ministre déléguée a réaffirmé l'engagement du président de la République de desservir en très haut débit par fibre optique l'ensemble du territoire en 10 ans, soit trois ans de moins que ce que prévoyait le précédent plan. Souhaitant « inverser les priorités en faveur de la ruralité », elle a indiqué que l'Etat allait prendre « pleinement ses responsabilités en ayant un rôle de chef d'orchestre des déploiements ». Pour atteindre l'objectif de 2022, la fibre optique constituera « la technologie principale car c'est la technologie la plus pérenne », mais compte tenu des « capacités d'investissement limitées du secteur » la ministre a indiqué le recours à un « mix technologique ». La fibre à domicile (FTTH) sera déployée prioritairement « dans les zones où l'ADSL est de mauvaise qualité » et « les technologies de montée en débit ne seront utilisées qu'à titre transitoire ». Pour accélérer la transition du cuivre vers la fibre optique, elle a également évoqué l'idée d'une expérimentation locale d'extinction du cuivre dans une zone desservie en FTTH.
En matière de financements, la ministre déléguée a annoncé que les collectivités territoriales engagées dans des réseaux d'initiative publique pourraient désormais bénéficier du milliard d'euros de prêts à long terme prévu par les "investissements d'avenir" jusqu'alors réservés aux opérateurs. Elle s'est également engagée à abonder le Fonds d'aménagement numérique des territoires (FANT) par « une ressource pérenne » et à mobiliser les financements européens. 
Fleur Pellerin a enfin annoncé un « renforcement de la gouvernance » du très haut débit associant mieux les territoires. Pour accompagner les collectivités territoriales engagées dans des réseaux de communication électronique d'initiative publique, la ministre déléguée a évoqué la création d'une structure nationale, dont la forme reste à définir, chargée de recenser les bonnes pratiques, d'accompagner les collectivités dans leur stratégie d'aménagement numérique, d'élaborer des référentiels techniques et de veiller au respect des engagements des opérateurs privés.
L'ensemble de ces propositions devraient faire l'objet d'un projet de loi qui pourrait être discuté d'ici la fin 2012.

Dans le canton de Brouvelieures, après avoir travaillé à ce que toutes les communes bénéficient de l'ADSL - Belmont sur Buttant a été raccordée l'an passé grâce à un partenariat financier avec le Conseil Général et grâce à la technologie NRA-ZO - il convient désormais de monter en puissance avec l'arrivée de la fibre optique dans les noeuds de raccordement. Cette année ce sera, dès l'automne, au tour des communes de Bois de Champ, Les Rouges eaux et Mortagne de bénéficier de cet investissement qui accroîtra le débit chez les usagers, en fonction de leur éloignement du noeud de raccordement situé à Bois de Champ.

 

Dans les Vosges, la majorité du Conseil Général "parle" du Très Haut Débit grâce à un financement PPP (Partenariat Public Privé), qui permettrait d'avoir d'une part le très haut débit sur des sites stratégiques (Zones d'Activités, etc.) et un minimum de 2 Mégas chez tous les habitants. Le Groupe des élus républicains Et Socialistes y a d'ailleurs toujours été favorable? Seulement, le dossier semble piétiner et alors que la Moselle (en financement direct du Conseil Général) et la Meurthe et Moselle (en PPP) ont déjà terminé, dans les Vosges, le dossier est toujours en stand by...


Tags très haut débit, fibre optique

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