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Bâtiments

Blog d'Étienne Pourcher

1Pour que le Conseil Général achète la papeterie de Docelles!

le 07/03/2014 à 17:04 par Etienne - Vosges

Dans le quotidien économique "les échos" de ce jour, Pascal Ambrosi écrit :

  Le groupe finlandais UMP exigeait plus de 10 et 12 millions d’euros pour les actifs de l’usine

Le groupe UPM, lors d’une entrevue mercredi dans le bureau d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, a fixé la barre trop haut pour les 85 ex-salariés de la papeterie de Docelles dans les Vosges qui faisaient une offre de reprise dans le cadre d’une Scop (société coopérative et participative).

En demandant entre 10 et 12 millions d’euros pour les actifs de l’usine, alors qu’il n’avait jusqu’à présent avancé aucune estimation, le papetier finlandais a purement et simplement rejeté cet ultime plan de maintien des activités de cette papeterie.

« Ce projet reposait sur le positionnement sur des marchés de niche (packaging, notices, papiers spéciaux) sur lesquels UPM n’est pas présent. Il s’appuyait sur la très grande flexibilité du site qui peut produire des petites quantités comme répondre à des commandes importantes », explique Marie-Madeleine Maucourt, responsable de l’Union régionale Est des Scop qui accompagnait les ex-salariés dans leurs démarches

Soutenus par les collectivités territoriales, les porteurs de projet envisageaient de reprendre 116 emplois la première année puis 130 la deuxième et 160 d’ici à 3 ans.

Baisse de salaires

Les besoins de fonds de roulement, estimés à 15millions d’euros, étaient couverts par une partie de l’enveloppe du PSE, l’apport d’une partie des indemnités perçues par les ex-salariés et des financements coopératifs et bancaires.

Pour assurer la pérennité du projet les salariés repris étaient prêts à accepter une baisse de l’ordre de 15% de leurs salaires.

A l’issue de la réunion au ministère les salariés se déclaraient « trahis et floués ».

« UPM malgré les multiples assurances qu’il nous a donné depuis plusieurs mois, ainsi qu’aux élus régionaux et au ministre, n’a jamais eu l’intention de céder le site », constatent les représentants des salariés qui vont étudier avec leur avocat les recours juridiques possibles.

Ils ne manquent pas de rappeler que, récemment, le groupe papetier s’était engagé auprès de l’Etat, dans la revitalisation du site à hauteur de plus de 1,7 millions d’euros.

UPM, qui avait annoncé début 2013 son intention de trouver un repreneur, avait déjà rejeté deux candidatures.

Le 22 janvier dernier il mettait fin aux activités de l’usine et engageait la procédure de licenciement des 161 salariés de la plus ancienne papeterie française, fondée en 1478.

 

Rachat des actifs : une voie pour une solution locale?

Je propose que l'Etat et les collectivités se mettent autour de la table pour régler la question de l'immobilier. L'achat par le Conseil général et le Conseil Régional des murs permettrait à la SCOP de se concentrer sur son outil de production. Cette solution a déjà été utilisée par le Conseil Général de l'Eure et serait un engagement provisoire, le temps pour la SCOP de "faire ses preuves". Beaucoup d'argent a parfois été investi, en vain, par le Conseil Général des Vosges sur des zones d'activités desespérément vides (plus de 25 millions d'euros à damblain contre 10 à 12 millions pour le site de Docelles), ici il s'agit de sauver 160 emplois viables et concrêts. 


Tags Papéterie, Conseil Général

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