Blog d'Étienne Pourcher
La filière des énergies marines renouvelables fait face à de nombreux défis à la fois technologiques, économiques et environnementaux. France Énergies Marines, Institut pour la Transition Energétique, est, parmi les organismes de recherche recensés par l’OEM, un outil majeur en France au service du secteur des EMR pour coordonner et impulser des programmes de R&D répondant à ces défis. L’Observatoire des énergies de la mer a souhaité valoriser ces travaux à travers cette note dédiée qui montre l’étendue et la diversité des sujets de R&D portés par France Énergies Marines ainsi que les modalités de montage de tels projets.
La feuille de route scientifique et technologique de France Énergies Marines est en cours de révision et sera publiée prochainement. Elle souligne l’importance d’un certain nombre de thématiques sur lesquelles la filière des EMR exprime des besoins croissants. Parmi elles, peuvent être citées : les conditions météo-océaniques extrêmes et le changement climatique, les jumeaux numériques pour le suivi en service des systèmes offshore, l’étude des interactions entre l’éolien en mer et l’avifaune, l’optimisation des opérations et de la maintenance pour l’éolien flottant et enfin le développement de la complémentarité éolien en mer et production d’hydrogène.
Les énergies marines renouvelables, dont l’histoire est encore récente, bénéficient d’un potentiel très important, les rendant incontournables dans tous les scenarii de mix énergétique visant la neutralité carbone à horizon 2050. Pour atteindre ces objectifs, la R&D collaborative et des efforts de recherche actifs, tout comme les coopérations internationales, seront essentiels. Ainsi, France Énergies Marines est un véritable atout dans ce contexte, plaçant la France au cœur de la recherche scientifique sur les énergies marines renouvelables. Le déploiement à grande échelle de l’éolien en mer passe également par un exercice de planification à long terme sur chacune des façades nécessitant d’une part une bonne connaissance de l’environnement maritime et d’autre part des outils adaptés permettant d’appréhender à long terme l’ensemble des effets des activités anthropiques sur l’écosystème. Les annonces récentes du Gouvernement sur la mise en place en 2022 d’un observatoire des interactions entre l’éolien en mer et l’environnement marin, doté d’une enveloppe financière de 50 M€ sur trois ans, vont permettre d’accélérer la constitution de ces bases de connaissances et la mise en place d’outils dans une vision long terme. C’est par des actions intégrées et mutualisées que la filière apportera des réponses efficaces aux enjeux de la transition énergétique.
plus d'infos sur www.merenergies.fr
Alors que l'Europe est actuellement dépendante pour les vaccins luttant contre le COVID 19 et ses variants, l'espoir est sans doute nantais. Deux laboratoires développent avec un certain succès des candidats vaccins :
- le vaccin CoVepit est élaboré en Loire-Atlantique par des chercheurs nantais et parisiens dans le laboratoire OSE Immunotherapeutics. Il est passé en essai clinique de phase 1 en Belgique, c’est-à-dire avec essais sur des patients "sains et volontaires". Si ces essais sont concluants, le plus dur sera de financer les étapes suivantes très coûteuses. Le Gouvernement et l'Europe seraient bien avisés de s'y intéresser dès à présent afin de préparer l'avenir... car les bonnes idées peuvent parfois nous échapper...
- le candidat vaccin du laboratoire Valneva, basé à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), démarre en ce mois d'avril les essais cliniques de phase 3 , dernière étape avant une demande de mise sur le marché, auprès de 4.000 participants. Valneva est née en 2013, d'une fusion avec une autre entreprise autrichienne, qui possédait déjà une usine en Ecosse. C'est là-bas, à Livingston, que le vaccin sera fabriqué, le Royaume-Uni y a financé une nouvelle ligne de production. Les premières doses pourraient être disponibles fin 2021. La France et l'Europe n'ont pas été les plus fort soutiens mais rien n'est terminé là aussi.
Ces exemples puisés en Loire-Atlantique montrent que loin d'être déclassé notre pays, pour peu qu'il s'en donne les moyens, peut rester à la pointe de l'innovation.
Au revoir monsieur le président.
J'ai appris votre disparition et si la distance ne m'a pas permis de vous accompagner dans votre dernière demeure, je ne peux rester sans vous saluer une dernière fois et adresser mes sincères condoléances à vos proches qui peuvent être légitimement fiers de votre parcours, véritable hymne à la méritocratie républicaine.
Vous vous disiez immortel depuis votre élection à l'académie des sciences morales et politiques : l'opposant dirait "encore une promesse non tenue", je préfère vous dire mon émotion aujourd'hui. Quel personnage vous futes ! Peu sont ceux qui se hisseront à ce niveau.
Nous nous sommes opposés car nous ne partagions pas la même vision du développement de notre département même si nous partagions la même passion pour les Vosges. Mais j'ai toujours eu un grand respect pour votre engagement au service de nos Vosges et pour votre personne et je crois pouvoir dire que j'ai ressenti le même respect de votre part à mon égard y compris quand je fus votre premier opposant. Vous avez su le démontrer lors des moments forts de ma vie personnelle.
A l'heure de votre disparition je n'ai pas envie de revenir sur ce qui nous opposait, encore moins sur les différentes affaires qui ont terni la fin de votre longue et réussie carrière politique. Non, au contraire je veux me souvenir de l'homme, de ses qualités, nombreuses, dont le côté humain mais aussi l'humour que vous magniiez aisément et dont vous me permettrez d'user ici.
Vous fustigiez régulièrement les "avantages acquis" (ah, l'histoire de votre petit fils et des mirabelles racontée tant de fois en séance !) force est de constater aujourd'hui plus que jamais que la vie n'est pas un avantage acquis, qu'elle peut nous être retirée à tout moment.
Les bilans, comme les hommes ne sont jamais ni tout noirs ni tout blancs. Aujourd'hui j'oublie Damblain pour mieux retenir votre action en faveur du déploiement du haut débit. Ah cette vidéo mémorable où vous vantiez les "megabits" attendus ! Aujourd'hui, j'oublie le projet de PPP routier pour retenir le "y" vosgien et le TGV dont vous aimiez tant rappeler l'inauguration du catener qui fera sourire mon collègue de Raon l'étape, Michel Humbert.
Vous craigniez ce que vous appeliez avec humour "les commentaires à la sortie de la messe ou du café" . Rassurez-vous, je ne doute pas qu'aujourd'hui les vosgiennes et les vosgiens qui commentent en ces lieux votre disparition le font comme moi avec un profond respect et avec une grande émotion. Au revoir monsieur le président
Vincent Peillon, Ministre de l’Education National, veut réformer l’Ecole. Une des premières décisions concerne les rythmes scolaires et, après l’avoir annoncé à l’automne, il a pris un décrêt en février pour revenir à la semaine de 9 demi journées sur 5 jours en ajoutant le mercredi matin, sans ajouter d’heure en classe, donc en réduisant de 45 minutes les 4 autres jours.
Il est vrai que si l’on fait une comparaison, avec une année scolaire de 36 semaines, le nombre de jours d’école de nos enfants est de 144 jours contre 187 en moyenne dans les pays comparables. En revanche, nos enfants ont 864 heures d’enseignement par an contre 774 dans les autres pays. Moins de jours d’écoles mais plus lourds : les résultats s’en ressentent avec de moins bons scores aux tests.
La réforme vise donc à alléger les journées pour rendre les élèves plus disponibles, plus réceptifs aux apprentissages essentiels du primaire (lecture, écriture, calcul…).
Cependant des difficultés d’application apparaissent. Bien sûr, tout changement implique des réorganisations sur lesquels on a plutôt tendance à rechigner. Pour autant, cette réforme, qui consiste simplement à revenir à la situation d’avant 2008 où le passage à la semaine de 4 jours avait été imposé à tous, sans concertation. Aujourd’hui au moins, cela fait quelques semaines que ce sujet est débattu et l’avis des maires et des conseils d’écoles sur les modalités d’application est requis. Même pour le report possible à 2014 !
En revanche, cette réforme met de côté la responsabilité des parents sur la fatigue des élèves, comme si la durée de la journée à l’école était la seule variable : quid d’une réflexion sur le temps passé devant les écrans – qui ne cesse d’augmenter – quid du temps de sommeil quotidien des élèves – qui ne cesse de diminuer - ?
Si cette réforme est, cependant, dans l’intérêt des élèves, les difficultés de mise en œuvre doivent passer au second plan. Mais quand même ! Il faudra tenir compte des difficultés financières des communes : il est possible de faire appel aux enseignants pour animer le temps périscolaire : pourquoi l’Etat n’a-t-il pas prévu, dès lors, de le financer lui-même ? En outre, pourquoi imposer le mercredi matin alors que de nombreuses études montrent que la coupure de deux jours pose des problèmes aux élèves le lundi matin après deux jours où ils ont pu se coucher et se lever tard ? Pourquoi la réforme ne porte-t-elle que sur le rythme hebdomadaire et non pas aussi sur un rééquilibrage de l’année complète, les petites vacances et les grandes vacances ? Pourquoi la réforme qui allège la semaine ne modifie pas les programmes actuellement en vigueur qui datent de 2008, les enseignants devant déjà avoir recours à un rythme soutenu pour boucler leurs programmes ?
Au-delà de ces questions, des communes rurales comme Frémifontaine peuvent se poser la question de l’inégalité territoriale (par rapport aux zones urbaines) : la mise en œuvre d’activités périscolaires n’est pas obligatoire mais si les communes ne les mettent pas en œuvre, que diront les parents qui voudront les mêmes services qu’ailleurs ? les enfants de nos communes auraient-ils alors les même chances de réussite qu’ailleurs ? Si je pose cette question c’est que la mise en œuvre de ces activités pose de nombreux problèmes : quel encadrement ? où trouver des personnes diplômées et disponibles pour travailler 45 minutes par jours (sans compter qu’il faudra prévoir suffisamment d’encadrant pour accueillir tous les élèves mais que les activités n’étant pas obligatoires, certains encadrants peuvent ne pas être appelés au dernier moment…) ? où trouver des lieux d’accueil pour les pratiques sportives ou culturelles ? où trouver les moyens financiers nécessaires quand on sait que la dotation est de 90 €/élève puis de 45 € dès l’année prochaine (et ensuite ?).
Enfin, et particulièrement en zone rurale, cette réforme pose la question des transports scolaires : le conseil général étant compétent pour les horaires scolaires va organiser ses circuits aux horaires scolaires et non pas aux horaires des activités mises en place par les communes en périscolaire : comment ramener les enfants ensuite chez eux ? dans les Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (à Frémifontaine nous sommes regroupés avec trois autres communes) si l’on accueille seulement les enfants issus de sa commune (donc après ramassage scolaire) comment faire face à la pluralité des âges pour organiser des activités pour tous ? Pour le Conseil Général, il s’agit de faire face à la pluralité possible des situations et cela dans le cadre de marchés publics de transports actuellement en cours…
Je ne dis pas que ces difficultés sont insurmontables, mais elles ne sont pas légères.
Souhaitons qu’au final cette réforme soit efficace sur le niveau de réussite des élèves et qu’elle ne creuse pas les inégalités ruralité/villes.
Nous en débattrons avec les représentants des parents et les enseignants au conseil d’école…