Blog d'Étienne Pourcher
Réduire l'empreinte carbone dans le transport maritime est possible en utilisant l'énergie vélique (issue du vent). Ce sont les voiles qui dès l'origine ont propulsé les navires, ce sont les voiles qui propulseront les navires du futur. Et c'est en Loire-Atlantique que cela se construit!
L'entreprise Neoline va construire son futur cargo avec les entreprises de Loire-Atlantique : Ce cargo de 136 mètres sera propulsé par 4200 m² de voiles, ce qui permettra de réduire de 90 % sa consommation en hydrocarbure. . Il reliera, deux fois par mois, Saint-Nazaire à Baltimore, aux Etats-Unis et déjà plusieurs entreprises sont clientes : Bénéteau Manitou, Michelin ou Renault. Le navire sera en grande partie (65%) construit par les entreprises du cluster Neopolia implantées en Loire-Atlantique et dans la région.
L'entreprise Airseas, issue d'Airbus, va tester dans notre département une voile géante, Air Wings, pour propulser en les navires, les rendant ainsi "hybrides". Un site d'essai a été trouvé près de Machecoul et de nombreux contacts sont en cours avec les parties prenantes. A la clé, si les essais sont concluants, une usine de production pouvant accueillir 300 salariés pourrait être implantée en Loire-Atlantique.
Les Chantiers de l'Atlantique ont lancé le projet "solid sail" afin de construire des voiles solides pour les navires : après un démonstrateur à Saint-Nazaire, l'entreprise s'apprête à commercialiser cette nouvelle technologie qui permet de réduire de 40 % la pollution d’un paquebot (dioxyde de carbone).
Autant d'initiatives et d'innovations pour une transition créatrice d'emplois en Loire-Atlantique!
La pose de la première fondation du parc éolien en mer de Saint-Nazaire par DEME et Eiffage pour EDF renouvelables est l'occasion de souligner que la transition écologique n'est pas "punitive" mais bien créatrice de nouveaux emplois. L'exemple en Loire-Atlantique. Notre département qui a vu le développement du 1er parc français au large de Saint-Nazaire en voit aujourd'hui l'aboutissement avec le lancement de sa construction après près de 10 ans de procédures!
Avant même le démarrage des travaux de construction de ce premier parc, c'est toute une filière industrielle qui a vu le jour dans notre département et déjà un millier d'emplois créés (qui vont donc se développer en core plus avec ce chantier). Concrétement, c'est l'usine GE d'assemblage de turbines à Montoir de Bretagne, les Chantiers de l'Atlantique qui se sont diversifiés dans la construction de sous-stations électriques en mer, un centre d'ingénierie GE à Nantes pour inventer les turbines de demain . Au-delà c'est tout un réseau de PME PMI qui ont pris le risque industriel de se développer sur ce marché et qui aujourd'hui créent de nombreux emplois, regroupés au sein du cluster Neopolia.
La Loire-Atlantique c'est aussi le pôle français d'excellence dans la recherche en matière d'énergies marines renouvelabels : l'Ecole Centrale qui mène des travaux de recherche d'excellence avec son bassin d'essai, l'IRT Jules verne et le pôle de compétitivité EMC2, le Pôle Mer Bretagne Atlantique et son antenne locale, le réseau Weamec des acteurs de la recherche, la soufflerie Jules verne...
Demain, l'éolien flottant installera des éoliennes encore plus productives plus au large! la Loire-Atlantique n'est pas en reste puisque son site de test en mer au large du Croizic, SEMREV, piloté par l'Ecole Centrale de Nantes a ccueille la première éolienne flottante de France, le projet Floatgen, depuis 2018!