Blog d'Étienne Pourcher
Les dernières échéances électorales de ce printemps dans notre pays ont montré une volonté de changement, d’abord avec l’élection de François Hollande à la présidence de la République, puis avec la majorité à l’Assemblée Nationale que les Français ont confié au Parti Socialiste et ses alliés. Dans les Vosges, avec l’élection de Christian Franqueville dans la plaine, la gauche progresse puisqu’elle ne disposait plus de Député dans la dernière législature. Le beau score d’Elise Calais dans la 3ème circonscription est prometteur. Dans la première circonscription d’Epinal, les divisions n’ont pas permis à la gauche de transformer le score de François Hollande qui y avait réalisé son meilleur score des Vosges en mai dernier. Dans la 2ème circonscription de Saint-Dié, l’arrivée de Jack Lang a été un échec. L’inscription dans la liste noire du Front National a sans doute joué, mais pas seulement ; pour quelques 700 voix qui ont manqué, il est permis de penser qu’il a manqué les voix de ceux qui n’ont pas accepté ce qu’ils ont appelé un parachutage. Au final, notre département, qui traverse les pires difficultés économiques, doit trouver le chemin d’un redressement, dans la dynamique nationale du changement impulsée par François Hollande.
Les militantes et militants socialistes ont contribué collectivement à faire élire ce changement. Il faut maintenant le réussir ! Le changement que les Français ont souhaité s’inscrit déjà dans une méthode nouvelle, celle de la justice et de la concertation. Il ne pourra se réaliser qu’avec l’appui des français eux même, élus locaux que nous sommes mais aussi simples citoyens : le changement ne pourra se réaliser qu’avec la mobilisation de toutes les forces de notre pays, toutes les forces des Vosges.
Le changement doit passer aussi par le Parti Socialiste. C’est pourquoi j’ai signé la contribution générale de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault en vue du prochain congrès. Le changement doit s’appuyer sur l’unité du parti socialiste, l’heure n’est plus aux querelles, aux divisions, au comptage de ce que chacun pèse mais au contraire au rassemblement, au dépassement des courants du passé. Le parti doit être un acteur du changement, dans les Vosges comme ailleurs. Le Parti Socialiste doit être à l’unisson de la société, ancré dans les réalités, à l’image des habitants de nos territoires. Les militants, sympathisants et élus vosgiens sont un réservoir de talents, d’idées pour le changement. On peut imaginer, dans les Vosges comme ailleurs, des échanges permanents pour donner aux militants et sympathisants les clés de l’action gouvernementale mais aussi recueillir leurs idées et réactions.
Par ailleurs, on peut imaginer également un dialogue social et un dialogue territorial permanents parce que les réformes ne s’inscrivent dans la durée et l’efficacité que lorsqu’elles sont comprises, co-construites et acceptées. Dans nos communes, communautés de communes comme au Conseil Général, nous devons faire vivre cette nouvelle pratique politique. Enfin, un nouveau rapport entre l’Etat et les collectivités locales est à construire, pour sortir de la défiance systématique – la constitution dit que tout transfert de charge de l’Etat doit être compensé, la pratique montre que ce n’est jamais le cas – toute réforme doit désormais passer par une co-construction en l’Etat et les collectivités et, en contrepartie, les collectivités pourront faire converger leurs moyens pour la réussite des réformes.
Pour toutes ces raisons, unité du parti, rénovation, dépassement des clivages passés, nouvelles pratiques politiques tant en interne qu’avec la mobilisation nécessaire de toutes les Vosges, des partenaires sociaux aux collectivités locales, j’ai signé la motion de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault.
Le 9 mai, c'est la fête de l'Europe. Le 9 mai 1950, en effet, Robert Schumann, Ministre des Affaires étrangères français prononce un discours inspiré par Jean Monnet, commissaire au Plan, qui propose de mettre en commun les productions françaises et allemandes du charbon et de l'acier.
Alors que l'on fête le 62ème anniversaire de ce discours, et que M. Mittal qui a refusé de recevoir les salariés mosellans de ses entreprises à l'activité, du coup, si symbolique, et après la victoire de François Hollande pour qui Jacques Delors fut un modèle, la question de l'Europe sociale se pose plus que jamais.
On sait que les dirigeants conservateurs actuels de l'Europe attendent le nouveau président français au tournant. Pourtant, toutes les politiques de rigueur imposées suite à la crise sont à la fois injustes pour les peuples et contre productives : la situation en Grèce, en Espagne... ne cesse de se dégrader sous l'effet des plans d'austérité de leurs nouveaux gouvernements de droite.
François hollande a raison de vouloir renégocier le pacte de stabilité des finances européennes : s'il faut en effet en finir avec les déficits il faut convenir que sans croissance pas de solution. Plus d'austérité c'est moins d'emplois, moins de pouvoir d'achat, moins d'activité pour les entreprises et donc moins de rentrées fiscales pour l'Etat qui ne peut plus rembourser ses emprunts et c'est donc un cercle vicieux qui s'initie.
L'Europe qui est trop souvent vue comme une contrainte, une ouverture de nos frontière à la concurrence des produits venus des pays à bas coût ne respectant ni nos normes sociales ni l'environnement; cette Europe qui attise les peurs doit au contraire se réformer. Sans l'Europe, que serions nous, à notre petite taille, face au monde qui bouge face aux nouveaux géants, chinois, indiens - tiens, encore eux - ?
Nous avons besoin d'une Europe qui nous protège. Que cette fête de l'Europe 2012, soit celle d'une Europe sociale retrouvée, qui crée des emplois et soit juste dans la répartition des richesses. Que François Hollande trouve les forces et les soutiens pour cela.
François Hollande est notre nouveau président de la République. Les Français ont choisi le changement ; c’est la victoire de la France de l’espoir sur la France des peurs. Je voudrais tout d’abord remercier toutes celles et ceux qui se sont impliqués dans cette campagne, les militants qui ont travaillé sans relâche à cette victoire. Merci aux vosgiens qui ont apporté leurs suffrages au candidat du changement. Merci au peuple de France.
La victoire nous oblige. Elle nous oblige à ne pas décevoir quand tant d’électrices et d’électeurs ont montré leur désarroi tant au premier tour qu’au deuxième. Nombreux sont ceux qui ont peur de cette victoire. Laissons François Hollande agir et rassemblons-nous. C’est avec une France rassemblée que nous traverserons les épreuves, que nous redresserons la France, ensemble.
Les peurs et les divisions nous affaiblissent. Rassemblons-nous pour donner à François Hollande la force de changer l’Europe, aujourd’hui Europe de l’austérité pour tous alors qu’elle devrait être l’Europe protectrice que chacun attend. La victoire de François Hollande a fait se lever un immense espoir dans les peuples d’Europe. Dans le peuple d’Europe. Ne les décevons pas.
Rassemblons-nous pour donner à François Hollande la force de nous sortir de la crise économique, relancer la croissance (moi qui me suis beaucoup investi pour la filière bois dans cette campagne, véritable opportunité pour la France, j'espère qu'enfin une grande politique de la forêt verra le jour, par exemple). Pour une France plus juste où chacun contribue à l’effort selon ses moyens, où la fiscalité est réformée, une France plus juste où les territoires en difficultés, comme notre département rural ne sont pas oubliés, où la réforme territoriale est modifiée.
Rassemblons-nous pour donner à la France de nos enfants un avenir meilleur, de paix et d’unité.
Allez François, nous sommes avec toi. Au boulot !
Pour la France. Pour tous les Français.
La rentrée politique est incontestablement marquée par l'Université d'été du Parti Socialiste à La Rochelle, qui a constitué le véritablement lancement des primaires citoyennes. Ce sera le moment essentiel de ces prochaines semaines : chacun va pouvoir participer au choix du candidat ou de la candidate socialiste pour les élections présidentielles de 2012. Quel autre parti va ouvrir des dizaines de milliers de bureaux de vote qui accueilleront vous et moi, tous les citoyens de gauche, pour un choix majeur?
Bien sûr, à La Rochelle, les médias étaient à l'affût des petites phrases, des divisions... mais j'y ai au contraire vu des militants socialistes qui étaient heureux de se retrouver, et des responsables socialistes qui avaient pris exactement conscience de l'enjeu, de l'attente des Français qui veulent très majoritairement changer de président, de la nécessité de mobiliser les socialistes, puis la gauche et enfin une majorité de Français sur ce projet alternatif que nous avons construit.
La Rochelle ce sont des séances pleinières où de "grands" invités débattent sur les grands thèmes d'actualité, mais aussi des ateliers où 30 à 50 personnes peuvent échanger avec des spécialistes sur une question thématique; ce sont aussi des projections de films politiques, des stands associatifs... et puis les couloirs, le vieux port, les bars...
Comme l'a dit François Hollande, que je soutiens dans cette primaire, il ne s'agit pas de se mobiliser contre les autres candidats, mais de se mobiliser pour qu'un maximum de Françaises et de Français participent à ce vote des 9 et 16 octobre prochains. Cette mobilisation donnera la légitimité et l'élan nécessaire au candidat qui sera choisi. Car, la victoire nécessitera le rassemblement de tous. La victoire, tant attendue par les Français, ce sera en mai 2012.