Blog d'Étienne Pourcher
La nouvelle année 2018 s'ouvre sur une période propice à la concertation et au débat, pour ce qui est des énergies marines renouvelables. Alors que la France n'a qu'une seule éolienne en mer venant de fournir ses premiers kilowattheures (l'éolienne flottante du consortium Floatgen autour d'Idéol, Bouygues TP, Centrale Nantes...), l'Europe avec plus de 3500 turbines et 13 GW installés a fait de l'éolien en mer un pilier de son mix énergétique. 6 parcs sont en développement en France pour un total de 3 GW et 1 est en cours d'attribution pour un maximum de 700 MW supplémentaires. Mais au-delà? Comment atteindre les engagements de la France, tant au niveau mondial - COP 21 - qu'Européen - le Parlement Européen vient de réhausser les objectifs de production d'énergie renouvelable à 35% de la consommation totale en 2030 en souhaitant que soient instaurés des objectifs contraignants par Etat. Si les négociations avec le conseil aboutissent, la France devra donc y prendre sa part, alors qu'elle est globalement en retard.
Alors comment faire? L'éolien en mer, technologie la plus mature parmis les emr (avec l'hydrolien qui passe au stade pré-commercial) a besoin de simplification pour son développement : les premiers parcs pré-cités ont été attribués en 2013 et ne sont pas encore en construction, alors que dans le reste de l'Europe le développement de parcs nécessite moitié moins de temps. L'actuelle loi "pour un Etat au Service d'une Société de Confiance" (loi ESSOC) va simplifier grandement les procédures et accélérer les processus en unifiant les autorisations dans une seule, en permettant d'utiliser la technologie la plus moderne au moment des travaux (sans la figer à ce qui existe au moment de l'appel d'offres)...
Pour autant, il est nécessaire de se donner des objectifs. C'est l'objet de la Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) issue de la Loi de Transition énergétique pour la croissance verts (LTECV, 2015) qui a abouti à un premier décret fixant des objectifs pour la période 2018-2023, dont la révision va démarrer pour 2018 - 2028. Quelle sera la place des énergies de la mer à cet horizon? Au gouvernement de fixer des objectifs - au regard de notre espace maritime national, le 2e au monde! et de notre gisement de vents, un objectif de 21 GW est envisageable - et aux acteurs d'afficher leurs propositions. La Commission Nationale de Débat Public CNDB lance donc un grand débat national sur ce premier semestre avant que le Gouvernement ne fasse ses propositions qui seront soumises à concertation cet automne avant approbation de la PPE, probablement fin 2018. Le débat public de février à mai 2018 a pour objectif de favoriser l'expression des publics et de faire des recommandations avec un site internet : ppe.debatpublic.fr mais aussi un questionnaire en ligne, des cahiers d'acteurs, des ateliers thématiques, des auditions d'experts, un panel citoyen...
Mais en face, il faut tenir compte des autres usages en mer! C'est tout l'objet des travaux concernant les Documents Stratégiques de Façade dans les Conseils Maritimes de Façade : planifier les usages en mer. Même si 21 GW d'éolien ne nécessiteraient que 0,8% de la surface maritime, encore faut-il indiquer où et avec quelle coexistence des usages (l'éolien pouvant s'éloigner de plus en plus des côtes avec la technologie du flottant). Les différents Documents Stratégiques de Façade sont soumis à concertation sur un site internet merlittoral2030.gouv.fr A chacun de s'en saisisr!
Ainsi, la France pourra se donner, au cours de cette année 2018, les moyens de ses ambitions en termes d'énergies renouvelables et de transition énergétique. Notons au passage que les énergies de la mer nourrissent actuellement l'émergence d'une nouvelle filière industrielle française avec déjà 2000 emplois recensés en 2016 (chiffre de l'observatoire des énergies de la mer www.merenergies.fr)...
C'est à Saint-Nazaire qu'a été inaugurée Floatgen, la première éolienne en mer de France, flottante. Conçu par Ideol, le flotteur béton réalisé par Bouygues Construction a permis le montage d'une éolienne et sera testé sur le site de test en mer Semrev de l'Ecole Centrale de Nantes. Elle a été baptisée ce vendredi 13 octobre par Catherine Chabaud, en présence du Secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu et de nombreuses personnalités et représentants de la filière.
C'est une première en France où aucune éolienne en mer n'est encore installée contrairement aux autres pays européens qui ont installé, depuis le début des années 1990, plus de 13 GW soit 3 000 éoliennes en mer. En France, 6 parcs sont en cours de développement pour l'équivalent de 3 GW et devraient voir le jour à partir du début des années 2020.
La France en retard?
Si la France est partie plus tardivement que les autres pays européens, elle a également mis en place des procédures administratives longues et complexes qui allongent les durées de réalisation des parcs (et donc le coût final) ainsi que des recours systématiques de certains opposants. Des améliorations sont intervenues ces dernières années, S. Royal instaurant une cour administrative d'appel unique pour accélérer les recours, une nouvelle procédure dite de "dialogue concurrentiel" pour accélérer la phase administrative. Est actuellement à l'étude l'octroi d'un "permis enveloppe" comme cela se pratique au Danemark ou au Royaume Uni permettant d'anticiper les études nécessaires lors de l'attribution des autorisations.
Pour autant, ces projets européens ne concernent que des parcs d'éoliennes sur des supports posés (on installe l'éolienne sur un pieu posé sur le fond marin), ce qui n'est envisageable que jusqu'à certaines profondeurs (environ 50 m). Pour aller plus au large, ou s'adapter à des configurations comme en Méditerranée où ces profondeurs sont atteintes très près des côtes), de nouveaux types de supports flottants sont actuellement testés. Seules quelques éoliennes dans le monde ont jusqu'ici fait l'objet d'essais : au Portugal, en Norvège ou encore au Japon. Avec Floatgen à Saint-Nazaire la France se place ainsi dans le peloton de tête de cette technologie. Après les prototypes, les petites séries : 4 sites ont été attribués en 2016 pour cela : en Bretagne et en Méditerranée, pour une mise en service au début des années 2020.
Un pilier de la transition énergétique?
Alors qu'une étude américaine récente a montré que l'éolien en mer, où les vents sont plus puissants et plus réguliers, pourrait fournir en énergie le monde entier, il est clair que l'éolien en mer sera un des piliers du mix énergétique français. La prochaine Programmation Pluriannuelle de l'Energie dont N. Hulot vient de lancer la concertation devra permettre de se fixer des objectifs à l'horizon 2028 permettant aux énergies renouvelables de monter en puissance et permettant à la France d'atteindre ses engagements européens ou internationaux (COP 21).
Si les salariés des centrales nucléaires en voie de fermeture ou des centrales au charbon promises au même destin peuvent légitimement s'inquiéter, le secrétaire d'Etat Lecornu a rappelé que N. Hulot s'est engagé à ce que des contrats de transition énergétiques permettent aux salariés de se reconvertir et de retrouver des perspectives optimistes.
Une opportunité pour la France
Car les emplois dans les nouvelles sources d'énergies peuvent être nombreux si notre pays sait en saisir l'opportunité. Le récent rapport de l'Observatoire des Energies de la Mer (www.merenergies.fr) a montré que, même si aucune éolienne n'était encore installéé en mer en France, en 2016, plus de 2 000 emplois avaient été créés pour développer ces technologies, ces futurs parcs et exporter (75% du chiffre d'affaires français en 2016 dans cette filière a été réalisé à l'export).
Avec un projet clair : des volumes à installer dans un calendrier bien défini - et tenu grâce à des procédure simplifiées et accélérées -, la filière des énergies de la mer créée des emplois d'avenir.
Un coût pour le consommateur?
Le coût des premiers parcs français correspond au lancement de la filière, pas encore de séries industrielles permettant les économies d'échelle et volonté de créer une filière française avec des usines (turbines et nacelles ainsi que sous-stations électriques et fondations à Nantes Saint-Nazaire aujourd'hui; demain hydroliennes, pales d'éoliennes à Cherbourg ainsi que pales et nacelles au Havre, sans compter les nombreuses PMI dans toutes les Régions (cf www.merenergies.fr).
L'évolution des prix de l'éolien en mer est tout à fait enthousiasmante puisque les derniers parcs attribués aux Pays-Bas ou au Royaume Uni sont aux prix de marché, en Allemagne des parcs sont attribués sans aucune subvention publique. La France bénéficiera sans doute des retours d'expérience européens.
Alors l'inauguration de la première éolienne flottante en France ce vendredi lève un voile sur ce que pourrait être notre futur énergétique et nos emplois de demain!
Le Premier rapport de l'observatoire des énergies de la mer (www.merenergies.fr) voulu par le Cluster Maritime Français et dévoilé lors des Assises des énergies marines renouvelables du Syndicat des Energies Renouvelables, au Havre à l'occasion de la convention d'affaires Seanergy, a permis de montrer l'état réél de la filière en France.
Sans extrapolation ni estimation, notre rapport a reçu près de 200 réponses d'entreprises impliquées dans la filière, soit plus de 60% de taux de réponse, montrant à la fois que, si les parcs français n'ont pas encore vu le jour au large de nos côtes, les entreprises et acteurs de la recherche et de l'innovation ont comencé à investir (plus d'1,3 milliards d'euros) aux côtés de l'Etat et des collectivités. Déjà plus de 2000 emplois ont été recensés au 31/12/2016, répartis sur tout le territoire littoral et ses régions. Si la Région Pays de la Loire tire son épingle du jeu c'est suite aux décisions d'implantations industrielles comme GE (ex-Alstom) à Saint-Nazaire (usine de frabrication de nacelles) et Nantes (centre d'ingénierie) ou encore des choix d'investissements comme STX avec son usine dédiée aux sous-stations et fondations : Anemos. Les autres Régions ne sont pas en reste comme PACA avec des PMI prometteuses, la Normandie qui vient de voir confirmer l'implantation d'une usine Naval énergies en cours de construction pour l'assemblage d'hydroliennes et de LM Wind Power pour les pales, à Cherbourg. La Bretagne a engagé de nombreux investissements comme au port de Brest, l'Aquitaine développe son site de tests Seeneoh pour l'hydrolien estuarien et Hauts de France est dans la phase de dialogue compétitif pour un futur parc au large de Dunkerque. Occitanie, qui accueille 2 des 4 fermes pilotes d'éolien flottant et qui dispose du plus fort potentiel national sur cette technologie se donne pour ambition d'être Région à énergie positive.
Ce volontarisme et ces investissements permettent à nos entreprises d'exporter (en majorité des TPE et PME dans cette phase d'émergence de la filière mais dont les emplois sont répartis en trois tiers entre TPE/PME, ETI et Grandes entrerises). 75% du Chiffre d'affaires réalisé en 2016 l'a été dans les autres pays européens montrant le potentiel de la chaine de valeur française.
A l'aube du déploiement des premiers parcs français, il y a donc une réelle opportunité de croissance bleue pour la France. Au gouvernement de la saisir et de la booster en donnant des perspectives claires en termes de volumes à installer et de calendrier des appels d'offres nationaux, en simplifiant et acélérant les procédures administratives, bref en se rapprochant des standards européens... où les énergies de la mer sont en plein développement avec déjà plus de 12 GW installés soit l'équivalent en puissance de plusieurs centrales nucléaires.
Les questions environnementales et en particulier les énergies renouvelables ont été abordées plus longuement que lors des débats des primaires de la droite et du Centre, par les candidats de la primaire de la gauche lors de leur deuxième débat.
Quel choix de mix énergétique pour la France dans les années à venir ?
Le débat a tourné sur la place respective accordée aux énergies renouvelables et au nucléaire dans le mix énergétique. Il y a clairement deux courants : les défenseurs d’un choix volontariste des énergies renouvelables et donc la fin du nucléaire (De Rugy, Benhamias, Hamon), et de l’autre côté, ceux qui, tout en voulant développer les énergies renouvelables, conservent une production nucléaire plus ou moins forte (Montebourg, Valls, Peillon, Pinel).
François de Rugy affiche l'objectif, repris dans une étude de l’Ademe, de 100% d'électricité renouvelable en 2050. Sa méthode privilégie les économies d'énergie notamment via des aides au diagnostic et aux travaux dans le bâtiment.
Benoît Hamon ministre estime que le prix du mégawattheure nucléaire va considérablement augmenter du fait des coûts de maintenance et de mise en sécurité des centrales nucléaires. Le choix des énergies renouvelables est donc aussi celui des économies pour els Français. Il ajoute, se basant sur les rapports de l'OCDE, qu'à niveau de production énergétique équivalent, les EnR créent six fois plus d'emplois que le nucléaire. D’ailleurs Jean-Luc Benhamias estime d’une part que plusieurs générations travailleront encore sur le démantèlement des centrales et la gestion de déchets radioactifs et d’autre part que les salariés du nucléaire se reconvertiront facilement dans les énergies renouvelables.
Dans l’autre camp, c’est le maintien du nucléaire qui reste une priorité : "On a besoin du nucléaire pour réduire notre addiction au carbone", estime Arnaud Montebourg. C’est un peu la position de Manuel Valls. Les Energies renouvelables, "Il faut y aller doucement", estime Vincent Peillon qui voit le risque de devoir recourir aux énergies fossiles si le nucléaire est trop vite supprimé. Sylvia Pinel juge quant à elle que "les énergies renouvelables et le nucléaire sont complémentaires" (pour elle, " l'objectif de 50% de nucléaire en 2025 est très ambitieux ».
Une passe d’armes a d’ailleurs eu lieu quant à la supposée "indépendance énergétique de la France". François de Rugy a rappelé que le nucléaire dépendait à 100% d'uranium importé de pays "peu fréquentables" comme le Niger ou le Kazakhstan…
François de Rugy et Benoit Hamon ont cité, à juste titre, les énergies de la mer comme potentiel fort de production, gage d’indépendance énergétique, de montée en puissance des renouvelables et de création d’emplois (le bassin de Saint-Nazaire a été évoqué).
L'observatoire économique et social piloté par la maison de l'Emploi de la Déodatie l'a montré : non seulement des centaines d'emplois industriels ont été détruits ces dernières années en Déodatie (ce n'est pas seulement depuis l'élection de F. Hollande!) mais de surcroît notre taux de chômage est très largement au-dessus de la moyenne régionale et nationale, pour atteindre 14%, voire plus de 20% dans certaines vallées!
Faut-il pour autant se contenter de lamentations? contre la sinistrose ambiante je ne sais pas ce que font les "grands" élus (parlementaires, ...) qui tiennent notre territoire depuis tant d'années, mais en revanche, il y a des initiatives, des jeunes entrepreneurs qui innovent... Pour nous, élus locaux, les chômeurs ce ne sont pas des chiffres mais des citoyens qu'on rencontre au quotidien. Il faut soutenir ces initiatives. Lundi, nous avons accepté le dossier de 4 nouvelles entreprises en création pour les accueillir à la pépinière.
Des outils existent déjà, notamment pour les jeunes : jeunes prêts à bosser du Conseil Général, services civiques. Les outils mis en place par la nouvele majorité sont encore trop méconnus : les contrats d'avenir pour les jeunes qui peuvent désormais être embauchés par une collectivité locale ou une entreprise avec une forte aide de l'Etat;les contrats de générations pour les entreprises qui embauchent un jeune qui sera formé par un sénior que l'entreprise garde grâce à une aide de l'Etat; le crédit d'impôt pour toutes les entreprises qui toucheront en 2014 l'équivalent de 4% de leur masse salariale de 2013, un vrai atout de compétitivité et c'est pour toutes les entreprises!
N'oublions pas aussi que les collectivités locales qui représentent 75% de l'investissement public proccurent du travail à nos entreprises locales. Frémifontaine vient de lancer son appel d'offre pour la construction d'une caserne de pompiers par exemple...
J'étais ce matin à l'Assemblée Générale du Club Vosgien de Saint-Dié-des-Vosges. Avec plus de 200 adhérents et bénévoles adeptes de la marche et de la randonnée, cette association accomplit un travail essentiel pour notre territoire de balisage et d'entretien de sentiers pédestres. Ce sont plus de 370 kilomètres de balades qui sont ainsi entretenus grâce aux bénévoles. C'est un atout essentiel pour notre attractivité touristique.
C'est pourquoi le Syndicat Mixte du pays de la Déodatie a la volonté de réaliser un topoguide de randonnée pédestre, en partenariat avec les clubs vosgiens et la fédération française de randonnée pédestre. Lorsque j'ai été élu président du Syndicat Mixte en 2008, ce dossier était dans l'impasse. Depuis, nous avons réussi à mettre les différents acteurs autour de la table, au-delà de leurs divergences, et de signer une convention pour l'édition de ce topoguide qui vantera les sentiers de notre territoire et sera vendu dans toute la France. Une version numérique est prévue, tous les sentiers sont en cours de numérisation GPS. Parallèlement un GR (sentier de Grande Randonnée) de Pays sera balisé et entretenu. Son tracé a été acté. Reste aux dernières communes retardataires à transmettre au pays leurs délibérations, autorisations de passage...
Malgré un budget limité (le Syndicat Mixte, du pays de la Déodatie, est un grand territoire - l'arrondissement de saint-Dié, de Gérardmer à Raon l'Etape, mais un petit budget : il ne prélève pas de taxe et ne vit que par une cotisation de ses adhérents de 2€ par habitant - soit au total 200 000 euros!) le Syndicat mixte fera pourtant un gros effort budgétaire pour éditer le topoguide et financer balisage et entretien. Il sera aidé par des fonds européens et le Conseil Général. Nous croyons en effet que développer le tourisme est un des moteurs de notre développement, un atout à valoriser.
Pour autant, le Syndicat Mixte du pays s'engage pour l'emploi à travers de nombreux autres projets :
- la pépinière d'entreprises à Saint-Dié : le Syndicat mixte a décidé de prendre en charge une partie du loyer des entreprises qui se crééent et s'y installent pour qu'elles se consacrent à leur développement plutôt qu'à des soucis immobiliers;
- la Maison de l'Emploi : le Syndicat Mixte participe au financement de cette structure qui met en oeuvre de nombreux projets pour l'emploi comme l'opération "habiter mieux" qui permettra d'aider des familles à isoler leurs logements et donnera donc de l'activité au secteur du bâtiment;
- la Charte Forestière de Territoire : le Syndicat Mixte réunit tous les acteurs de la forêt, notre atout majeur de territoire, pour élaborer un programme d'actions qui, entre autres, vise à développer la filière bois;
- les fonds européens FEADER, à travers l'opération "leader" gérée par le pays qui permet de soutenir des projets valorisant nos ressources, et donc des entreprises;
Avec peu de moyens, le Syndicat Mixte se mobilise au maximum pour une priorité : l'emploi!
Après de nombreux jours silencieux, je reprends l'activité de mon blog. Cette absence d'envie d'écrire, pour des raisons personnelles, avec le coeur gros, m'ont fait redécouvrir le sens du mot résilience. Car la vie continue. Pour ce qui est de cette nouvelle année aussi, la résilience devra être notre compagne. On nous annonce tellement une année difficile! cherchons alors des raisons d'espérer...
Nous ne devons pas tout attendre des autres, ... mais au contraire agir, chacun à notre niveau, avec nos moyens. Nous ne devons pas non plus chercher des boucs émissaires faciles (les étrangers, les cas soc....) mais plutôt des solutions.
Aussi, au Conseil Général, des actions intéressantes sont prévues pour 2013, comme l'engagement (enfin!) de la couverture haut débit de tout le département - 5 millions d'euros pas an pendant 5 ans y seront consacrés - ou encore le développement de l'action "jeunes prêts à bosser" pour donner une première expérience professionnelle à 500 jeunes vosgiens et l'embauche de plusieurs jeunes en contrats d'avenir (le nouveau dispositif voulu par François Hollande).
Au Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie, que je préside, notre priorité aussi c'est l'emploi : participer à la pépinière d'entreprises de saint Dié - le pays a décidé de prendre en charge une partie des loyers des entreprises qui se créent pour qu'elles se consacrent à leur développement - le pays participe aussi financièrement à la maison de l'Emploi qui lance par exemple le programme "habiter mieux en Déodatie" avec l'Anah pour aider les familles à isoler leurs logements ce qui sera bon pour leur budget, pour les entreprises du bâtiment qui auront des commandes et pour l'environnement! le pays c'est aussi la gestion d'un fonds européen Leader que nous orientons vers le soutien aux entreprises locales (par exemple l'acquisition d'un atelier de transformation pour une ferme) le pays va lancer en 2013 une Charte Forestière de territoire développer notre atout majeur qu'est la forêt ainsi que la filière bois; enfin, un topoguide de randonnée pédestre sera édité en partenariat avec la fédération de randonnée pédestre et le club vosgien pour vendre partout en France notre magnifique réseau de randonnées et développer le tourisme sur notre territoire. A la communauté de communes du canton de Brouvelieures, nous profiterons de ce topoguide ainsi que du sentier de Grande Randonnée (GR) qui sera ainsi créé et passera par notre territoire.
Mais la communauté de communes ce sera aussi le maintien du point emploi à Brouvelieures avec de nombreux services de proximité pour les demandeurs d'emploi. La CCCB va aussi lancer la mise aux normes de la voirie et des bâtiments de nos communes à travers une étude d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Des travaux suivront. La CCCB aidera les particuliers à se mettre aux normes d'assainissement en obtenant des subventions. La voie verte verra le jour en 2013 et développera notre tourisme. De nombreux autres projets verront le jour. Cela ne résoudra pas tous les problèmes de notre pays, mais ce sera notre contribution! au travail!
L’ultime publication des chiffres du chômage sous l’ère Sarkozy confirme l’échec de la politique conduite durant cinq ans dans le domaine de l’emploi par le président sortant. Avec une hausse de 16.600 personnes du nombre de demandeurs d’emploi et de 30.700 des Français en situation de sous-emploi, notre pays atteint des sommets historiques, soit 2,8 millions de Français pour cette première catégorie et 4,3 millions pour la seconde. 109 050 demandeurs d'emploi en Lorraine (+7,3% sur un an) la hausse la plus forte d'un mois sur l'autre est pour les Vosges!
Alors que Nicolas Sarkozy a souhaité vouloir fêter le « vrai travail », ces chiffres consacrent davantage le candidat sortant comme le spécialiste incontesté du « vrai chômage ».
Cet héritage préoccupant de l’ère Sarkozy, qui abîme encore davantage la situation sociale dans notre pays, n’est pas le seul fait de la crise. La dégradation sur le front de l’emploi résulte en premier lieu de décisions politiques inefficaces et inconséquentes : défiscalisation des heures supplémentaires, absence d’une véritable stratégie productive sanctionnée par un déficit commercial de 70 milliards d’euros en 2011 et la perte de 400.000 emplois industriels dans le quinquennat, mais également des décisions incompréhensibles et des changements de pied insupportables dans les moyens alloués à la politique de l’emploi. C’est ainsi que la majorité de Nicolas Sarkozy a décidé de réduire de 10,5% le budget de l’emploi en 2011 et même de 11,3% pour l’exercice 2012, alors que le chômage n’a cessé d'augmenter durant cette période. Et que dire de la décision d’introduire dans la précipitation 1.000 postes en CDD pour Pôle emploi en février dernier après avoir supprimé 1.600 postes l'année précédente ?
La réalité c’est que Nicolas Sarkozy, qui a brusquement découvert que les grandes entreprises payaient moins d’impôts que les PME génératrices d’emploi, était davantage concentré sur la distribution de privilèges fiscaux aux plus favorisés des Français que sur la lutte contre le chômage. Avec plus d’un million de chômeurs de plus durant le dernier quinquennat, l’emploi aura été le grand échec du mandat de Nicolas Sarkozy.
Vous le savez, je préside le Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie dont l’action est également très utile pour nos territoires. Le pays c'est le regroupement des 14 communautés de communes, 93 communes, près de 100 000 habitants de l'arrondissement de Saint Dié. Notre but : s'unir pour proposer plus à nos territoires. Quelques exemples concrêts pour notre canton :
Ainsi, la mise en route de la Charte Forestière de Territoire intéresse particulièrement notre canton, boisé aux deux tiers de sa surface. Il s’agit, pour le pays de rassembler tous les acteurs de la forêt autour de la question « que faire de notre forêt ? » avec des utilisations à coordonner comme la filière bois pourvoyeuse d’emplois et d’activité économique, les loisirs, l’environnement, le tourisme, …
Dans ce dernier domaine, le projet de Topoguide de randonnée pédestre sera essentiel puisqu’il regroupera tous les sentiers balisés et entretenus par le Club Vosgien et proposera un nouveau sentier de Grande Randonnée (GR) mis en œuvre avec le concours de la Fédération Française de Randonnée Pédestre ; ce guide sera vendu à l’échelon national ; comme le tracé passera par notre canton, nous pouvons en attendre des retombées importantes. C'est l'occasion de mettre en valeur nos atouts (sites remarquables, points de vue, paysages, équipements comme l'arboretum du haut jacques, le haut fer, la maison de la forêts, ...) et de permettre à nos entreprises de se développer : restauration, hébergement... Ce topoguide, sera proposé sur différents supports notamment numérique pour pouvoir le télécharger.
Le pays c’est aussi, par exemple, un travail, à travers un Plan Climat Territorial, sur les énergies. Ainsi, le pays participe au Programme « habiter mieux » qui regroupe 7 communautés de communes dont la nôtre autour d’une opération programmée avec l’ANAH pour subventionner les habitants dans leurs travaux d’isolation par exemple, particulièrement pour les plus en difficultés ; le pays porte aussi l’Espace Info Energie avec une salariée qui conseille les particuliers sur les économies d’énergie, les modes de chauffage… et qui tient également des permanences pour les habitants au siège de la Communauté de Communes à Brouvelieures.
Via la Maison de l'Emploi du Pays de la Déodatie, dont le Pays est le principal financeur local, nous bénéficions aussi, au siège de la Communauté de Communes, d'un Point Emploi, qui propose d'avoir accès aux sites proposant des offres d'emploi, par une cyberbase (des ordinateurs et une liaison internet) et pour tous les demandeurs d'emploi. Cela évite des déplacements et donne plus de chance à nos habitants qui veulent trouver un travail.Des animations auront lieu sur le site pour aider à la recherche.
Voilà un pays bien utile pour nos territoires!