Blog d'Étienne Pourcher
Une conférence de presse de FBF et FBIE vient de souligner à juste titre l'intérêt de l'innovation dans la filière bois et le salon ForestInnov sera l'occasion de le démontrer.
I. L’innovation dans la filière forêt-bois française
1. L’innovation de la filière est d’intérêt général Polyvalente, la filière forêt-bois est au coeur d’enjeux urbanistiques, constructifs ou encore environnementaux. Le processus d’innovation qui la traverse est au centre de préoccupations d’intérêt général. Cette innovation prend une dimension écologique à travers les équilibres assurés par la forêt dans le stockage du carbone, la biodiversité, les équilibres atmosphériques. La compensation de 20 % des émissions françaises de CO2, passe par le stockage du carbone dans la forêt, dans les produits bois et dans une substitution des matériaux énergivores par le bois. Ainsi une construction en structure bois demande 9 fois moins d’énergie que le béton, 17 fois moins que l’acier et 48 fois moins que l’aluminium. L’innovation de la filière représente un continuum entre trois parties prenantes : les attentes de la société civile, l’intérêt des pouvoirs publics et les enjeux des acteurs de la filière. Sa dynamique apporte une cohérence supplémentaire à la pluralité des intérêts et des actions de la filière.
2. L’innovation est à l’agenda de la filière
2.1. La filière n’a pas attendu 2016 pour innover
L’innovation est aussi multiple que la filière est polyvalente. De nombreuses initiatives attestent du dynamisme constant des opérateurs de la filière pour innover : - le développement croissant de l’utilisation de panneaux de bois massif en bois lamellé croisé (CLT) dans le gros oeuvre comme en génie civil ; - les procédés de lamellé collé et de contre collé dans les charpentes sont une autre illustration de la richesse du savoir-faire de la filière. Appliquées en construction, ces innovations confèrent aux charpentes une résistance mécanique et une résistance au feu exceptionnelles ; - l’utilisation du bois associé à d’autres matériaux comme le verre ou le métal dans l’ameublement et l’agencement intérieur ; - le débardage moderne. Le Plan Recherche et Innovation (PRI) 2025, publié en avril 2016 à la demande de la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, de la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministre de l’Economie et des Finances, de la ministre du Logement et de l’Habitat durable et rédigé par quatre organismes le CNPF*, le FCBA*, l’INRA* et le CDC* est l’outil adéquat. Il définit une stratégie à 10 ans en matière de recherche et d’innovation dans la filière. Deux ensembles de propositions ressortent de ce rapport : - 13 projets de Recherche-Développement-Innovation (RDI) issus de trois grandes priorités : o l’accroissement des performances du secteur par des approches systèmes ; o le développement des usages du bois et des nouveaux usages du bois dans une perspective bio-économique ; o l’adaptation de la forêt et la préparation des ressources forestières du futur. *CNPF : Centre National de la Propriété Forestière, FCBA : l'institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement, INRA : Institut National de la Recherche Agronomique, CDC : Caisse des Dépôts et Consignations Relations Presse - Fargo RDN - www.agencefargordn.com 5
2.2. L’innovation de demain
Par sa multiplicité, l’innovation contribue à rendre la filière encore plus compétitive tout en restant citoyenne. Aussi, le défi de l’innovation est à l’agenda de la filière forêt-bois française. La filière soutient en effet le développement de projets qui concernent l’ensemble des composantes de la forêt et du bois. Construction et marché : immeubles de 30 étages Aujourd’hui, l’innovation doit être synergique, c’est-à-dire qu’elle doit être complémentaire de la production à la transformation. C’est cette complémentarité entre l’amont et l’aval qui permettra de mobiliser l’ensemble des forces vives : les industries, les entreprises, les bureaux d’études, les instituts techniques, les exploitants forestiers. Cette dynamique est indispensable à l’inscription de grands projets bois dans les 11 plans de la France industrielle, à l’instar de la construction d’immeubles de grande hauteur en bois jusqu’à trente étages d’ici 2030. De tels projets impactent toute la filière, de la production, à la transformation et à la construction. Dans le domaine de la construction, ces projets sont aussi le résultat d’une mutualisation des activités entre l’architecture, l’ingénierie, le génie civil et la science des matériaux. Ils concourent ainsi à rendre la filière plus compétitive grâce à une organisation optimisée entre les différents opérateurs.
Process et transition numérique : l’usine 4.0
L’innovation va également toucher l’automatisation et la robotisation des chaînes de production, afin de les adapter aux industries de demain. Conciliée à l’innovation digitale, le BIM (Building Information Model), elle pose les bases d’une industrie du futur, d’une usine 4.0. Cette transition numérique augmente la productivité de la filière et pourrait aussi lui donner un coup de fouet durable. Elle généralise les échanges entre les industriels, les investisseurs et les chercheurs. La filière souhaite aujourd’hui structurer son ambition en trois axes : - Un positionnement plus offensif des entreprises sur les marchés en croissance ou à forte valeur ajoutée avec des encouragements à l’utilisation du bois dans la construction sur l’exemple de l’Alliance Forêt Bois pour la construction et les projets de type ARBRE ; - Une connexion des entreprises à « l’écosystème » de l’innovation pour les aider à construire une démarche d’innovation durable, en lien avec les Plans d’Investissement pour l’Avenir ; - Un développement de l’innovation technologique et de process, comme le BIM, qui permet de créer virtuellement des modèles de bâtiments de façon très précise. L’innovation dans la filière passe ainsi par la mutualisation des échanges entre tous les acteurs, afin de mettre en relation les savoir-faire, les connaissances et l’ingénierie des différents acteurs publics et privés.
3. L’innovation de la filière forêt-bois passe par son financement
Afin de structurer davantage l’innovation, la filière a besoin de soutien et d’encouragement. Pour cette filière, l’analyse prévue dans le RDI 2025 sur les dispositifs et instruments de financement de la recherche et du développement est fondamentale. Rémunération des aménités positives et taxe carbone La filière forêt-bois, de l’amont à l’aval, est le principal puits de carbone en France. La filière souhaite aujourd’hui que l’Etat s’engage sur des actions exemplaires reconnaissant, compensant et simulant les efforts réalisés par la filière. La rémunération des aménités positives de la filière et la taxe carbone sont ici de francs encouragements pour continuer de relever le défi du changement climatique. Plus les industries de transformation seront performantes avec du bois issu de forêts françaises, plus la gestion forestière sera dynamisée, la sylviculture active, les services environnementaux confortés et les marchés stimulés.
Partenariats
Les partenariats entre le public et des agences comme l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie), ou encore la réussite d’ADIVbois (Association pour le Développement des Immeubles à Vivre Bois) sur la construction d’immeubles de grande hauteur en France sont des illustrations réussies. Initiatives publiques En parallèle de ces subventions, des initiatives publiques ont été lancées pour aider financièrement les entreprises de la filière. La Banque Publique d’Investissement (BPI) en est un bon exemple puisqu’elle cherche à stimuler des investissements pour l’innovation de la filière. Elle a participé au Fonds Bois 1, doté de 20 millions d’euros. Il est destiné aux petites et moyennes industries françaises de la première et de la deuxième transformation du bois. Sa continuité est assurée par le Fonds Bois 2, créé en 2014. La BPI participe à hauteur de 25 millions d’euros à ce programme, avec un soutien du CODIFAB (Comité Professionnel de Développement des Industries Françaises de l’Ameublement et du Bois) et de l’Union des Industries de l’Ameublement. Les Programmes d’Investissements pour l’Avenir 1 et 2 (PIA), lancés respectivement en 2010 et 2014, renforcent ces initiatives publiques. Ils ont été mis en place pour financer les investissements innovants en général. Le PIA 2 permet en théorie d’intégrer trois aspects transversaux de la démarche d’innovation : - l’innovation organisationnelle et fonctionnelle ; - l’innovation non limitée à chaque produit bois car elle s’intègre dans une recherche de performance globale, un service d’agencement et d’espace à vivre en bois ; - l’innovation en matière d’affichage environnemental des performances des produits destinés aux marchés à grand potentiel en 2020. Le PIA représente pour la filière un catalyseur et un facilitateur. Il permet de générer de la compétitivité, indispensable à l’avenir de la filière forêt-bois et de tous ses opérateurs. Autre exemple, en 2015, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, le ministère du Logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité et l’interprofession nationale France Bois Forêt se sont engagés en faveur de l’innovation dans le secteur des feuillus. Ils ont lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) visant à accompagner les projets industriels développant des produits et des solutions innovantes valorisant la ressource locale de feuillus dans la construction, notamment dans les produits à base de CLT.
II. Le salon ForestINNOV, le premier salon de l’innovation dans la filière
1. Euroforest, salon forestier référent depuis 20 ans, à l’initiative de la création de ForestINNOV Créé en 1995 par Aprovalbois, l’interprofession de Bourgogne, et la Coopérative Forestière Bourgogne Limousin, Euroforest est le premier salon dédié à la forêt et à l’exploitation forestière en France. Euroforest a lieu tous les quatre ans, en pleine forêt sur un site de 100 hectares. Cette espace en plein air permet des démonstrations de matériels divers sur feuillus, résineux, sur terrain plat comme escarpé. Il rassemble tous les acteurs de la filière, de l’amont comme de l’aval, en s’appuyant sur son réseau de partenaires institutionnels, professionnels et privés. Chacune des éditions de ce salon, aujourd’hui unique en France, rassemble toujours plus de participants. L’édition 2014 a confirmé cette tendance avec une augmentation de 39 % de participants. Chiffres clés Euroforest 2014 - 409 exposants, dont les activités sont très diverses : exploitation forestière, sylviculture, matériel de transport, accessoires, petit matériel, matériau bois, services, secteur bois énergie… - Plus de 39 000 visiteurs, professionnels comme particuliers, ont participé au salon en 2014, contre 9 000 visiteurs pour la première édition. - Un rayonnement international, avec des exposants venant du monde entier : 13 pays étaient représentés en 2014. La prochaine édition de Euroforest aura lieu les 21, 22 et 23 juin 2018, à Saint-Bonnet-de-Joux (71), en Bourgogne.
2. Lancement de ForestINNOV : le premier salon exclusivement dédié à l’innovation et aux services dans la filière
2.1 La montée en puissance progressive des innovations dans la filière Au fil des années, Euroforest a enregistré une accélération des innovations dans la filière. De ce fait, le besoin s’est confirmé de mieux faire connaitre ces entreprises auprès des clients, du public forestier, des prescripteurs. Une volonté est alors née de mettre en avant ces sociétés de services innovants. En 2016, Euroforest décide donc de créer un nouveau salon dédié aux services et à l’innovation de la filière forestière : ForestINNOV. A travers ce nouveau thème, ForestINNOV présente les forces de la filière et ses capacités à innover pour répondre aux enjeux de demain. Les objectifs sont doubles : - communiquer sur les services, les innovations, la recherche dans le domaine forestier, ainsi que sur les sociétés proposant ces services ; - développer les relations entre fournisseurs et clients, les réseaux professionnels et l’utilisation des solutions novatrices. L’ambition des organisateurs pour cette première édition est de rassembler 40 exposants, dont des start-up, et plus de 2 000 visiteurs. Tous les secteurs d’activités liés à la forêt sont visés : édition de logiciels et de solutions de systèmes d’information géographique, entreprises des NTIC, drones, assurances, banques, organismes de certifications, coopératives et experts forestiers, établissements de formation, de R&D, logistique, transport, exploitation forestière… Aujourd’hui, les objectifs sont atteints puisque 40 exposants ont déjà confirmé leur inscription à ForestINNOV.
2.2. Les moments forts de ForestINNOV
La première édition aura lieu les 24 et 25 novembre 2016 à Charnay-lès-Mâcon (71850) en Bourgogne autour de trois moments forts : - un salon d’affaires, pour présenter les innovations de la filière, les dernières avancées. Par exemple seront exposées : machines forestières, sociétés de service, interprétation d’images satellitaires… - des rendez-vous d’affaire pour échanger entre professionnels : propriétaires, entrepreneurs, gestionnaire forestiers et entreprises de services innovants - des conférences thématiques, animées par des professionnels de la filière : Jeudi 24 novembre : o Moteurs hybrides, le futur dans nos forêts - Logset (à 10 heures) o eMOBOIS, un outil pour faciliter et sécuriser l’échange d’information entre entreprises - eMOBOIS (à 11 heures) o Le marché foncier forestier - SAFER Bourgogne Franche-Comté (à 12 heures) o Acquisition LIDAR et gestion forestière - Delta Drone (à 14 heures) o Observation de la ressource forestière de la région à la parcelle : applications de nouvelles technologies au massif landais - IGN (à 15 heures) o Financement du matériel par crédit-bail - Crédit Agricole (à 16 heures) Vendredi 25 novembre : o Certifications forestières, réglementations et légalité du bois - Bureau Veritas (à 14 heures) o Assurance des forêts après le 1er janvier 2017 - Crédit Agricole (à 15 heures) o Le marché foncier forestier - SAFER Bourgogne Franche-Comté (à 16 heures)
2.3. Les partenaires du salon
Les partenaires de ForestINNOV se regroupent autour des institutions privées comme publiques, qui témoignent d’un fort ancrage au territoire. 3. Les lauréats du concours ForestINNOV 2016 En amont de l’évènement, ForestINNOV a lancé un appel à candidature auprès de start-up sur le thème de l’innovation. Le jury est le comité de pilotage de ForestINNOV, qui rassemble des professionnels de la filière, l’interprofession, des coopératives forestières, des gestionnaires de forêt et des entreprises d’exploitation forestière. Les trois start-up lauréates de ce concours, seront invitées à exposer gratuitement leur innovation sur un stand à l’occasion du salon et bénéficieront ainsi d’une visibilité accrue.
Les start-up lauréates de ce premier concours ForestINNOV sont :
Corvus Monitoring : spécialisée en imageries et mesures aéroportées
Delta Drone : spécialisée en acquisition de données pour l’agriculture, en hydrologie, en visite de sites, en inspection industrielle
votremachine.com : le premier site de location de matériel agricole et forestier.
La remise de prix pour les start-up lauréates du concours aura lieu le vendredi 25 novembre à 10h30 sur le salon.
4. Les lauréats de la recherche
ForestINNOV implique également les acteurs de la recherche afin d’accompagner les avancées futures de la filière. En partenariat avec « plantons pour l’avenir », ForestINNOV décernera des prix de recherche forestière à trois doctorants travaillant sur les thèmes du reboisement. « Plantons pour l'Avenir » est un fonds de dotation ambitieux et innovant créé pour répondre concrètement aux enjeux actuels et futurs du reboisement en France. Il vise à soutenir directement des opérations de plantations, à favoriser une gestion dynamique des forêts, à créer la ressource pour approvisionner l'industrie locale, à mobiliser l'opinion sur le rôle primordial de la forêt, à soutenir le développement de techniques et de pratiques de gestion forestière innovantes. Les lauréats de ce concours de recherche forestière sont :
-Marjorie Vidal pour sa thèse « Optimisation des stratégies d’amélioration génétique du pin maritime grâce aux marqueurs moléculaires ». Thèse CIFRE FCBA-INRA.
-Florian Gautier pour ses travaux sur l’« aptitude du douglas (Pseudostuga menziesii) à l’embryogenèse: approches de physiologie cellulaire et moléculaire ». Université de Limoges
-Thiebault Chauvin pour ses travaux sur l’« adaptation des Douglas à la sécheresse » (co-dirigée par P. Rozenberg, INRA Val de Loire et H. Cochard, INRA Clermont-Ferrand) La remise de prix pour les lauréats de la recherche aura lieu le vendredi 25 novembre à 9h30 sur le salon. Plusieurs organismes de recherche seront également présents afin de présenter et faire connaître leurs derniers résultats.
III. Un exemple concret d’innovation dans la filière : la start-up Corvus Monitoring
1. Présentation de la start-up Corvus Monitoring est une jeune start-up créée en 2010, employant à ce jour une personne. Elle est spécialisée en images, mesures et vidéos aéroportées dans trois types de domaines : - les ortho photos - la topographie - l’inspection de structures. A partir de matériel divers (drones, nacelles à main, caméras), Corvus Monitoring propose d’aborder les projets par un nouvel angle : la vue du dessus, au moyen de photographies ou de vidéos. A partir de ces acquisitions de données puis de modélisations, Corvus Monitoring propose également des reconstitutions en 3 dimensions par photogrammétrie.
2. Applications au domaine forestier Corvus Monitoring est en cours de développement d’un outil d’avenir pour la gestion forestière en France. C’est une plateforme web, actuellement utilisée en Suisse, comportant une cartographie interactive alimentée par tous les acteurs d’une exploitation forestière et par Corvus Monitoring. Ils peuvent y renseigner les besoins d’interventions, le pourcentage de peuplement, la proportion de résineux et de feuillus, etc. Corvus Monitoring utilise des technologies LIDAR et hyperspectrales pour acquérir ces données d’entrées. Cette plateforme permettra à terme d’obtenir une cartographie fine ainsi qu’une connaissance approfondie du peuplement, via la densité, le nombre de tiges par hectare, les besoins d’entretien, l’état sanitaire des arbres, etc. Corvus Monitoring embarque la technologie LIDAR (Light Detection and Ranging) sur ses drones. Cette technologie, basée sur la dispersion d’un faisceau lumineux par les molécules de l’atmosphère permettra de modéliser les forêts en place avec précision. La volumétrie sur pied pourra alors être approchée d’assez près et assez précisément pour se passer des relevés de terrain. Corvus Monitoring travaille actuellement en collaboration avec des chercheurs de l'école polytechnique de Lausanne pour développer cette technologie. De nombreux défis restent encore à relever avant d’atteindre une mise en application plus opérationnelle de cette technologie. Par exemple, la réduction des coûts matériels, les mises au point spécifiques de LIDAR ou encore l’amélioration des algorithmes permettant l'extraction des arbres individuels. Corvus Monitoring utilise également des capteurs hyperspectraux, qui permettent de démultiplier les bandes des spectres électromagnétiques (lumière visible, infrarouges et ultraviolets). La lumière et les couleurs sont ainsi décomposées en plusieurs nuances qui sont analysées par ces capteurs hyperspectraux. Couplés ou non avec un LIDAR, ces capteurs hyperspectraux permettent notamment de distinguer les essences et donc réaliser des inventaires forestiers précis. Ils peuvent aussi être utilisés pour évaluer la santé d'une exploitation forestière (stress, rendement, détection et diagnostics précoces des maladies...) ou encore pour affiner les plans de coupe sélective.
Intervenants
Cyril LE PICARD, président de France Bois Forêt (FBF) L’Interprofession nationale filière Forêt- Bois a été créée le 8 décembre 2004 sous l’égide du ministère de l’Agriculture en charge des Forêts. Depuis, France Bois Forêt aux côtés des professionnels de la filière cofinance grâce la Contribution Volontaire Obligatoire (CVO) des actions collectives de promotion, de progrès techniques, d’éducation à l’Environnement, de mise à disposition de données statistiques, de recherche et développement, encourage l’innovation et l’export de produits transformés. Aujourd’hui, 21 organisations professionnelles représentatives composent l’interprofession nationale : les propriétaires et gestionnaires forestiers publics et privés, les experts forestiers de France, les entrepreneurs de travaux forestiers, les pépiniéristes, grainiers et reboiseurs, les professionnels de la première transformation du bois : récolte, scierie, rabotage, parquet massif et l’emballage en bois caisses palettes et emballages légers. Les six membres associés sont : France Bois Régions (FBR) qui regroupe les 22 interprofessions régionales, le Centre Nationale de la Propriété Forestière (CNPF), l’Association des Sociétés et Groupements Fonciers et Forestiers (ASFFOR), le Comité Interprofessionnel du Bois Energie (CIBE), l’Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA) qui a pour mission de promouvoir le progrès technique, participer à l’amélioration du rendement et à la garantie de la qualité dans l’industrie et le Programme Européen des Forêts Certifiées (PEFC) pour la certifications forestière.
Luc CHARMASSON, président de France Bois Industries Entreprises (FBIE) France Bois Industries Entreprises (FBIE), interprofessionnelle nationale de l’aval créée en février 2011, rassemble les entités représentatives au niveau national des secteurs utilisateurs du bois et de ses dérivés, de la scierie, de la pâte à papier, des industries et de la construction bois, de l’ameublement, des panneaux, qui s’engagent dans une démarche concertée de développement de l’utilisation du bois et de valorisation de la ressource. FBIE travaille sur les préoccupations communes de l’aval de la filière, industries et entreprises du bois, et agit sur les différentes politiques publiques qui ont un impact sur l’ensemble de la filière. L’objectif de FBIE aujourd’hui est de développer la compétitivité du secteur forêt-bois par les marchés. Les organisations professionnelles membres de FBIE sont l’UIB ‐ Union des Industries du Bois, la FIBC - Fédération des Industries Bois Construction, l’UIPP ‐ Union des Industries de Panneaux de Process, la Copacel - Union Française des Industries des Cartons, Papiers et Celluloses , l’UNIFA ‐ Union Nationale des Industries Françaises de l’Ameublement, la FFB‐CMP ‐ Fédération Française du Bâtiment Charpente Menuiserie Parquet, la CAPEB‐UNA‐CMA ‐ Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises ‐ Union Nationale Artisanale ‐ Charpente Menuiserie Agencement, la FNB ‐ Fédération Nationale du Bois, LCB ‐ Le Commerce du Bois, FBR ‐ France Bois Régions. Les membres associés à FBIE sont France Bois Région, FCBA Institut Technologique.
Jean-Philippe BAZOT, président d’Euroforest Dirigeant de l’entreprise Bongard-Bazot et Fils, propriétaire, exploitant forestier et scieur dans la Nièvre, Jean-Philippe Bazot est également très actif dans la filière forêt - bois. Président de l’interprofession bourguignonne de la forêt et du bois – Aprovalbois, de l’interprofession française du douglas – France Douglas et d’Euroforest, il a à coeur de développer la filière dans son ensemble, de façon harmonieuse. Dans un monde qui se développe constamment, il milite pour le développement de l’innovation, des échanges entre professionnels pour créer des liens interentreprises. Avec Euroforest et le nouveau salon ForestINNOV, son objectif est donc de montrer les nouvelles technologies utiles à la filière, et de créer un lieu de rencontres entre les acteurs de la filière forestière
Julien LIEB, créateur de Corvus Monitoring Après un baccalauréat électrotechnique, Julien Lieb s’est orienté vers une formation commerciale spécialisée dans les sports de montagne. Il a travaillé pendant plusieurs années pour des fabricants de skis, puis aux relations fournisseurs pour une boutique spécialisée dans l'alpinisme. Féru de science (notamment d'électronique) et de nature, il a souhaité se reconvertir en associant une autre de ses passions, la construction et le pilotage d'aéronef. Il a donc créé Corvus Monitoring en novembre 2014 dans l’objectif de mettre les technologies de pointe au service de l’environnement. Il a alors commencé à développer ses propres drones, adaptés aux demandes des géomètres. Il a également investi dans un calculateur puissant permettant d’accélérer les processus de calculs afin de livrer des résultats en haute définition plus rapidement.