Blog d'Étienne Pourcher
Lancé en décembre 2016, cet appel à projets national, financé par le Fonds stratégique de la forêt et du bois (FSFB), a recueilli 111 candidatures : 89 projets à l'échelon régional et 22 projets à l'échelon national. Au terme d'un processus de sélection régional puis national, 35 projets ont été retenus, dont 13 devront faire l'objet d'une révision de leur périmètre. Tous les porteurs de projets seront avertis individuellement.
Les 29 projets régionaux retenus se répartissent dans 11 régions métropolitaines et deux départements d'outre-mer (Guadeloupe et Guyane). En outre, 6 projets d'envergure nationale ont été retenus.
La sélection a mis l'accent sur les projets d'investissement les plus innovants et les plus opérationnels à court terme. Ceux-ci couvrent l'ensemble des thématiques du Programme national de la forêt et du bois (PNFB) : connaissance, exploitation et valorisation de la ressource forestière, adaptation de la ressource et de la sylviculture au changement climatique, gestion durable de la forêt.
Comme l'imposait le cahier des charges, les projets sont collectifs et marqués par la diversité des acteurs, soit comme porteurs de projets soit comme partenaires, puisque des organismes de recherche, des entreprises privées, des coopératives forestières, des établissements publics forestiers… sont représentés.
Région | Nom et description du projet | Nom du porteur de projet |
Auvergne-Rhône-Alpes | Mobiliser à l'échelle territoriale par l'innovation et la synergie (METIS) |
URACOFOR ARA |
Bourgogne-Franche-Comté | Adapter les process de transformation du Douglas | CNPF / CRPF Bourgogne-Franche-Comté |
Centre Val-de-Loire | Du peuplier pour l'avenir | CNPF / CRPF Ile-de-France Centre |
Corse | Exploitation par câble-mât en Corse | SAS ABC |
Grand Est |
Extractibles forestiers de l'Est |
INRA Grand-Est Nancy |
Grand Est | Le TVS 20 | SAS Vigneau Matériel Forestier |
Grand Est | Optimisation des travaux sylvicoles post-tempête | AgroParisTech centre de Nancy |
Grand Est | Forêt Irrégulière Ecole : un « Forest Lab » pour innover et partager | Pro Silva France |
Grand Est | Mise en place d'outils de cartographie de la ressource pour le suivi de la gestion forestière par télédétection | CNPF / CRPF Grand-Est |
Hauts-de-France | Qualification de la ressource en amont et commercialisation des bois vers l'aval | Nord Picardie Bois |
Normandie |
FERTICENDRES |
Biomasse Normandie |
Nouvelle-Aquitaine | Douglas : du plant à l'arbre | Groupe Coopération forestière (GCF) |
Nouvelle-Aquitaine | Ressources génétiques et innovation variétale chez le pin maritime | INRA Bordeaux-Aquitaine |
Nouvelle-Aquitaine | Taeda de France | SARL Pépinières Naudet |
Nouvelle-Aquitaine | MOBIBOIS PYRLIM | ONF Pyrénées Atlantiques |
Nouvelle-Aquitaine | Chaîne numérique d'informations au service de la compétitivité des entreprises | Comité de développement Forêt Bois Aquitaine (CODEFA) |
Nouvelle-Aquitaine | Observatoire « territoires-gibiers » | Groupement d'Intérêt Public Aménagement de Territoire et Gestion des Risques (GIP ATGeRi) |
Nouvelle-Aquitaine | NEOSYLVAQ | Cabinet COUDERT |
Nouvelle-Aquitaine |
Qualification spatialisée de la ressource en pin |
Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest (SSSO) |
Occitanie | Développer et valoriser le dispositif « Forêt Irrégulière Ecole » un concept unique et précurseur en France | CNPF / CRPF Languedoc-Roussillon |
Occitanie | INNOV'ILEX : la gestion durable du chêne vert au service de son innovation ! | CNPF CRPF Occitanie |
Occitanie | MécaFOx – Mécanisation de l'exploitation des feuillus en Occitanie | Alliance Forêts Bois (AFB) |
Provence Alpes Côte d'Azur |
MEDForFUTUR |
CNPF / CRPF Provence Alpes Côte d'Azur |
Pays de la Loire |
CONQueTh Capacité d'Occupation du Nord par les Qurercus Thermophiles |
CNPF CRPF Bretagne Pays de la Loire |
Guadeloupe |
Développement de la mobilisation de la ressource en Mahogany et autres essences en Guadeloupe |
ONF DR Guadeloupe |
Guyane |
PLATEXFOR |
ONF DR Guyane |
Guyane |
Banque de semences forestières de Guyane Française |
SCEA L'AgroForestière |
Guyane |
CartoDiv |
Institut de recherches pour le Développement (IRD) |
Guyane |
DendroLidar |
Institut de recherches pour le Développement (IRD) |
Projet national |
RESeau national multiPartenaire d'Evaluation de Ressource gENétiques foreStièrEs pour le futur - ESPERENSE |
RMT AFORCE |
Projet national |
Forêts-21 |
INRA Bordeaux |
Projet national |
Adaptation des pépinières forestières françaises à l'environnement de demain |
Syndicat National des Pépiniéristes Forestiers (SNPF) |
Projet national |
Exosquelettes pour le travail en forêt (EXTRAFOR) |
EXHAUSS |
Projet national |
Sécurisation de l'approvisionnement en Matériel Forestier de Reproduction (graines et plants) en quantité et en qualité dans un contexte de changements globaux (SECUR-MFR) |
INRA Orléans |
Projet national | XYLODENSMAP | INRA Grand-Est Nancy |
Faisant suite à l'annonce qu'il avait faite à l’occasion du colloque « Pour un essor de la filière forêt-bois », organisé par l’Association française des eaux et des forêts (AFEF) le 26 septembre dernier, Stéphane LE FOLL, Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt présidait ce jour une « Conférence des financeurs pour l'amont forestier » afin, notamment, de préciser les modalités d’intervention du Fonds stratégique Forêt-bois dont la capacité d'intervention de 28 M€ a été quasiment triplé dans le budget 2017 par rapport à 2016. .
Le Ministre a notamment annoncé le lancement - en décembre - d'un appel à projet (AAP) dédié aux investissements innovants pour l'amont forestier. Cet AAP, doté de 15M€ au sein de l'enveloppe de 28 M€, permettra d'accompagner les projets innovants et collectifs, qui concourent à l'atteinte des objectifs du Programme national forêt-bois (PNFB) et à la mise en œuvre du « Plan Recherche-Innovation 2025 pour la filière forêt-bois » (remis en avril dernier). Il pourra s'agir, par exemple, de projets permettant d'améliorer la gestion forestière (regroupement, recherche génétique, etc), de développer l'accessibilité des massifs et de faciliter l’acheminement du bois vers les sites de transformation, d’améliorer l’exploitation forestière dans un souci d'ergonomie et de réduction de l'impact sur les milieux, etc.
La « Conférence des financeurs » a également permis de concrétiser une recommandation du volet financier du Plan Recherche-Innovation 2025 pour la filière forêt-bois, en présentant un outil de financement innovant permettant l’activation financière des GIEEF. Le dispositif vise à offrir aux investisseurs la possibilité d’affecter leurs capitaux à des instruments reposant sur un actif réel – les forêts - regroupés en gestion au travers de l'outil GIEEF – dotés d’un rendement attractif issue de l’exploitation durable des forêts, garanti par un organisme public. Une expérimentation sera lancée d'ici janvier 2017 afin de tester cette initiative dans un premier temps, et la développer dans un second temps.
« Ces nouveaux moyens dédiés à la filière forêt-bois doivent permettre de renforcer l’ambition que, je porte en tant que Ministre de la Forêt depuis 2012, avec mes collègues du gouvernement, au service de cette filière d’excellence, secteur d'avenir générateur de valeur ajoutée et d’emplois, pour les territoires ruraux en particulier, et atout décisif pour la transition écologique de l'économie française », a souligné Stéphane LE FOLL.
Le Préfet de région et le Président du Conseil Régional sont venus présenter au Conseil Général des Vosges le "pacte Lorraine". Voici ce que j'ai déclaré à cette occasion:
D’abord, je voudrais saluer la belle initiative que constitue ce « pacte Lorraine » ! Nous connaissons tous les moyens limités de l’Etat, du fait de l’accumulation de 40 ans de dettes, et malgré cela, Monsieur le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault a souhaité orienter de forts moyens financiers exceptionnels pour notre Région Lorraine. Les Vosges dans la situation économique plus que difficile où elles se trouvent ont à prendre leur part de ce pacte.
J’avais sollicité, en juin dernier, lors de la présentation du rapport des services de l’Etat, une grande conférence vosgienne sur la compétitivité de notre industrie, l’attractivité de notre département. La compétitivité est le fruit de nombreux ingrédients comme les infrastructures – mais ce sera l’objet du Contrat de Plan Etat Région – le numérique – et les Vosges ont candidaté à l’appel à projet du Ministère concerné. La formation des salariés comme des entrepreneurs en est un élément clé. L’énergie aussi devient le point stratégique de compétitivité de nombreuses entreprises. J’étais récemment avec mon collègue Michel Humbert Conseiller Général et Maire de Raon l’Etape en discussion avec un gros industriel papetier pour lui demander ce que les collectivités pouvaient mettre en œuvre pour les aider à accroître leur compétitivité ; leur réponse a été que l’énergie représente 25% de leurs coûts ! Dans un contexte de raréfaction des énergies carbonées et de hausse des coûts des autres énergies historiques, nous devons donc travailler à développer des énergies nouvelles à renouvelables pour qu’elles atteignent rapidement un coût de production compétitif. Pour cela, les complexités et obstacles doivent être levés.
Ainsi, en travaillant à la compétitivité de nos entreprises, nous pourrons anticiper et innover :
Anticiper, c’est pour nous vosgiens, anticiper les mutations économiques. Je pense par exemple à la filière papetière : plutôt que de se mobiliser quand une nouvelle entreprise annonce sa prochaine fermeture, nous devons travailler avec la filière, qui s’est implantée historiquement dans notre département, sur les conditions de sa pérennisation et de son développement.
Innover, c’est promouvoir les filières où nous avons nos points forts, tourisme, filière bois – élu de l’Est du département, je suis heureux que nous puissions y travailler avec le GIPEBLOR pour qu’une grappe d’entreprises voit le jour -. Mais innover cela veut dire mettre en relation nos joyaux de recherche et transfert de technologie, comme le CIRTES à Saint-Dié-des-Vosges, et les entreprises de leur bassin économique car les connexions n’existent pas toujours suffisamment. Innover ce sera aussi s’appuyer sur les 34 plans industriels de ministère du redressement productif : comment aider nos entreprises vosgiennes, avec leurs savoirs-faire nombreux à s’insérer dans ces filières d’avenir ? C’est de notre responsabilité d’y contribuer.
Enfin, je souhaite que notre collectivité mobilise tous ses moyens sur cette stratégie pour les Vosges, en appui aux entreprises pour répondre ensemble, pour que nos entreprises prennent leur part de ce pacte pour la Lorraine, dans un esprit collaboratif. Si tel est le cas, j’en serai !
J'ai assisté à la remise des diplômes aux ingénieurs de l'INSIC, école d'ingénierie de la conception de Saint-Dié. 37 élèves ont terminé brillament leur cursus et sont devenus ingénieurs soit par la filière classique soit par l'apprentissage ou encore grâce à la Validation des Acquis de l'Expérience. Cette école est liée à l'école des Mines de Nancy dont le Directeur était présent et l'Université de Lorraine. Outre leur diplôme, les élèves reçurent un trophée, entièrement réalisé à et par l'école.
Au-delà du plaisir de voir récompensées des têtes bien faites et bien pleines, il y avait en effet la démonstration du savoir faire du pôle "Virtu Real" auquel participe l'INSIC. Ce pôle d'excellence au coeur de la Déodatie rassemble 65 ingénieurs chercheurs et repose sur 3 entités de haut niveau :
l'INSIC, sous forme de GIP, qui est le fruit d'un partenariat entre l'université de Lorraine, les mines de Nancy et les mines d'Albi, l'UIMM, la fédération de la plasturgie...et dispense des formations d'ingénieur, un master de design produit et réalise des travaux de recherche ( comportement des outils pour la conception et la réalisation de pièces mécaniques)
le CIRTES, centre de recherche et de transfert de technologie qui a la forme d'une S. A. et vie de contrats R&D avec des entreprises locales (TSA innox à Moussey qui a reçu le prix de l'innovation récemment à l'Assemblée Nationale par exemple); ce centre a développé entre autres le procédé de "prototypage rapide".
INORI, plateforme de développement rapide de produits, sous forme de SAS au capital de 3,2 millions d'euros, labellisée par le Ministère chargé de l'Industrie.
Ces 3 entités ont bien entendu attiré des entreprises innovantes (outre leurs partenariats industriels prestigieux) : Actarus, Stratim, Strat'embal...
Ainsi, nous avons au coeur de notre territoire un pôle d'innovation, de la CAO au prototypage rapide (voire aux pré-séries). Pour Claude Barlier, son Directeur et initiateur, lobjectif est de passer de 65 à 100 ingénieurs chercheurs dans les 3 prochaines années, notamment en s'appuyant sur le pacte Lorrain signé récemment par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault. La Région Lorraine qui a apporté un million d'euros, soutiendra d'ailleurs ces projets. Il est permis d'imaginer aussi des développements à travers la Charte Forestière du Pays de la Déodatie et le cluster bois... le trophée imaginé par les élèves eux-même n'est-il pas en bois?
Mardi avaient donc lieu à Epinal (ENSTIB) les synthèses et conclusions des rencontres régionales pour l'avenir du bois. Ces débats en régions ont eu lieu à l'initiative de Stéphane LeFoll Ministre de l'Agriculture et de la Forêt. Elles réunissaient les entreprises, centres de formation, administrations, élus, propriétaires forestiers... De nombreuses propositions en sont ressorties. Trois ateliers en Lorraine : 1) stratégie de filière, financements, actions collectives avec pour objectif de rapatrier la valeur ajoutée en France et développer les marchés du bois, garantir les approvisionnements, moderniser les outils, définir une stratégie de filière... 2) compétitivité, export, innovation avec pour objectif de maintenir les investissements et alléger les contraintes qui pèsent sur les entreprises, réduire le déficit de notre balance commerciale... 3) emploi, formation qui a souligné que "c'est l'aval qui peut tirer la filière" d'où l'attention portée aux bureaux d'études, coeur de l'entreprise, le rapprochement de la recherche et de la formation des entreprises pour accompagner les évolutions techniques, formation y compris pour les propriétaires forestiers.
De ces travaux sortiront plusieurs axes : accompagner les idées au niveau régional pour une mise en oeuvre concrête mais aussi les porter au niveau national, notamment dans la loi d'avenir agriculture et forêt qui sera présentée en novembre prochain.
Priorités :
-renforcer l'attractivité et la visibilité de la filière
- encourager mutualisations et dynamiques collectives
- permettre l'internationalisation des entreprises
- améliorer l'environnement administratif, fiscal et réglementaire des entreprises
Au travail! la Lorraine doit devenir un territoire de référence dans le domaine du bois!