Blog d'Étienne Pourcher
Le syndicat Snupfen de l'ONF a investi, hier, le siège de l'Office, afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les réformes en cours. Ainsi, le contrat 2012 – 2016 entre l’Etat, l’ONF et, pour la première fois la FNCOFOR (Fédération des Communes Forestières) prévoit notamment de nombreuses suppressions de postes, dont 77 pour la seule Région Lorraine.
Alors que plusieurs suicides au sein de l’ONF auraient dû alerter les pouvoirs publics sur le malaise sans précédent des personnels de l’ONF, 700 nouvelles suppressions de postes sont prévues par ce contrat. Je tiens à apporter mon soutien aux personnels de l’ONF, qui subissent une dégradation croissante de leurs conditions de travail. Si les communes forestières ont pris leurs responsabilités en apportant une contribution financière nouvelle (taxe à l'hectare), l'Etat doit également s'engager et ne pas en rester à la politique aveugle de la suppression d'un poste sur deux; en effet, outre ses missions de gestion des forêts publiques, dans le cadre du régime forestier qu'il faut conserver dans une période où il a été remis en cause de façon récurente par de nombreux rapports commandés par le gouvernement, les agents de l'ONF ont également des missions publiques, notamment environnementales, qu'il faut financer, par exemple à travers la valorisation des aménités de la forêt (effet bénéfique sur la qualité de l'air, le CO2, l'eau et les sols...)
Plus généralement, je déplore le manque d’ambition de la majorité actuelle en faveur de la forêt alors que notre pays a besoin d'une réelle politique industrielle pour la filière bois, qui accuse le 2è déficit de notre commerce extérieur (après l'énergie), alors que la France dispose de la 3è forêt européenne!
Vous le savez, je préside le Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie dont l’action est également très utile pour nos territoires. Le pays c'est le regroupement des 14 communautés de communes, 93 communes, près de 100 000 habitants de l'arrondissement de Saint Dié. Notre but : s'unir pour proposer plus à nos territoires. Quelques exemples concrêts pour notre canton :
Ainsi, la mise en route de la Charte Forestière de Territoire intéresse particulièrement notre canton, boisé aux deux tiers de sa surface. Il s’agit, pour le pays de rassembler tous les acteurs de la forêt autour de la question « que faire de notre forêt ? » avec des utilisations à coordonner comme la filière bois pourvoyeuse d’emplois et d’activité économique, les loisirs, l’environnement, le tourisme, …
Dans ce dernier domaine, le projet de Topoguide de randonnée pédestre sera essentiel puisqu’il regroupera tous les sentiers balisés et entretenus par le Club Vosgien et proposera un nouveau sentier de Grande Randonnée (GR) mis en œuvre avec le concours de la Fédération Française de Randonnée Pédestre ; ce guide sera vendu à l’échelon national ; comme le tracé passera par notre canton, nous pouvons en attendre des retombées importantes. C'est l'occasion de mettre en valeur nos atouts (sites remarquables, points de vue, paysages, équipements comme l'arboretum du haut jacques, le haut fer, la maison de la forêts, ...) et de permettre à nos entreprises de se développer : restauration, hébergement... Ce topoguide, sera proposé sur différents supports notamment numérique pour pouvoir le télécharger.
Le pays c’est aussi, par exemple, un travail, à travers un Plan Climat Territorial, sur les énergies. Ainsi, le pays participe au Programme « habiter mieux » qui regroupe 7 communautés de communes dont la nôtre autour d’une opération programmée avec l’ANAH pour subventionner les habitants dans leurs travaux d’isolation par exemple, particulièrement pour les plus en difficultés ; le pays porte aussi l’Espace Info Energie avec une salariée qui conseille les particuliers sur les économies d’énergie, les modes de chauffage… et qui tient également des permanences pour les habitants au siège de la Communauté de Communes à Brouvelieures.
Via la Maison de l'Emploi du Pays de la Déodatie, dont le Pays est le principal financeur local, nous bénéficions aussi, au siège de la Communauté de Communes, d'un Point Emploi, qui propose d'avoir accès aux sites proposant des offres d'emploi, par une cyberbase (des ordinateurs et une liaison internet) et pour tous les demandeurs d'emploi. Cela évite des déplacements et donne plus de chance à nos habitants qui veulent trouver un travail.Des animations auront lieu sur le site pour aider à la recherche.
Voilà un pays bien utile pour nos territoires!
Je tiens à vous présenter mes meilleurs vœux pour 2012.
2012 suit une année difficile où l’on a vu la crise financière s’accentuer, mais aussi les injustices : quand les salaires des grands patrons sont toujours plus élevés, les dividendes distribués aux actionnaires battent des records, et dans le même temps, les chiffres du chômage battent des records, le nombre de bénéficiaires du RSA continue de s’accroître, les restos du cœur n’arrivent plus à suivre le nombre de repas à servir (comme les autres associations caritatives),…
Certains voudraient nous désigner des boucs émissaires : la faute à l’euro ! mais cela tient-il quand l’Allemagne, avec le même euro, bat des records de chômage… à la baisse. La faute à la crise financière ! mais là aussi, outre qu’elle touche pareillement nos voisins, que penser de ces années de dettes accumulées, de dépenses non maîtrisées quand les cadeaux fiscaux aux plus riches pleuvaient, … Aujourd’hui, le système financier européen est établi sur le mécanisme suivant : la Banque Centrale Européenne prête aux banques privées qui elles mêmes prêtent aux Etats, en prenant une marge substantielle au passage…
Vous pensez que je suis loin des Vosges avec tout cela ? Pourtant, les collectivités locales, qui fournissent 75% de l’investissement public si utile comme commandes aux entreprises (trois fois plus que l’Etat) et qui sont bien moins lourdement endettées que l’Etat – même si, comme c’est le cas au Conseil Général des Vosges, la vigilance doit rester de mise pour ne pas s’engager dans des engagements financiers insupportables – et bien, nos collectivités, ne sont pas sûres de trouver les fonds nécessaires auprès des banques pour financer leurs travaux 2012 ! Le dernier emprunt 2011 du Conseil Général des Vosges a du être souscrit auprès d’une banque… allemande ! Côté industrie, la Lorraine est une des régions qui souffre le plus de la désindustrialisation de notre pays : en trois ans, plus de 4 410 emplois industriels nets y ont été détruits (qui s’ajoutent aux plans sociaux dans les administrations d’Etat : Education Nationale en tête…) à la chute des industries lorraines traditionnelles (industrie lourde au nord, textile, meuble au sud) s’ajoutent les difficultés de l’industrie automobile et ses sous traitants, qui avait été la reconversion de notre région. Bien sûr, le chômage progresse, de même que la précarité – hausse de 4,5% des bénéficiaires du RSA dès juillet 2011, hausse de 3,6% des inscrits aux Restos du Cœur cet hiver…
Pourtant, il y a des raisons d’espérer. Dans les Vosges, il y a une tradition industrielle née d’atouts naturels spécifiques : l’eau, le bois, les prés pour le textile, la filière bois/papier/meubles, l’agroalimentaire… Ces atouts ont été transformés en savoirs-faires industriels, en innovations. Récemment des pôles de compétitivité (Fibres grand est, matériaux..), des labels (Vosges Terre Textile…) Les collectivités locales doivent être partenaires de ces initiatives, promouvoir les talents et la recherche, les innovations. Sachons faire des atouts vosgiens autant d’opportunités pour ré enchanter une année que tous nous promettent triste ! Alors bonne année 2012.
La Commission Départementale de Coopération Intercommunale a émis un avis favorable, par une courte majorité de 23 voix pour et 19 contre, au projet de Schéma présenté par le Préfet Sorrain et repris par madame la Préfete PIERROT. Il s'agissait de se conformer à la loi de décembre 2010 qui prévoit de réduire le nombre de syndicats intercommunaux et de communautés de communes (la taille moyenne des communautés de communes vosgiennes est de 8 000 habitants contre 22 000 sur le plan national), tout en obligeant chaque commune à intégrer une intercommunalité (le Département des Vosges compte encore 72 communes isolées, dont Saint-Dié-des-Vosges).
Pour ce qui est di sceteur de l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges, la grande question était justement de trouver une solution pour la commune chef lieu... le Préfet avait proposé une fusion avec la Communauté de Communes des hauts Champs (Saint Michel) mais pas avec celle Fave et Meurthe (Sainte Marguerite), pourtant limitrophe. Un amendement a proposé d'élargir le périmètre à toute la vallée de la Meurthe, afin de créer dans un premier temps une grande communauté de communes (j'avais souligné que la communauté d'agglomération, comme à Epinal, est plus intéressante financièrement). Finalement ce dernier projet n'a pas été retenu, il aurait fallu l'accord des deux tiers du Département. Il sera donc proposé les fusions des communautés de communes suivantes : Fave+Val de Galilée+Fave et Meurthe, Haute meurthe+Val de Meurthe, St Dié+Hauts Champs, Hure+Ban d'Etival+Pays de Senones, Lacs et hauts Rupts+un partie des Monts de Vologne. Près de nous, les deux communautés de communes du canton de Bruyères fusionnent pour créer un périmètre cantonal avec également trois communes des Monts de Vologne.
Au total, notre arrondissement passera de 14 à 7 communautés de communes, puisqu'il est également proposé la fusion des Communautés de Communes du Val de neuné et du canton de Brouvelieures. Comme je l'ai déjà indiqué, si cette solution n'est pas satisfaisante pour nos deux communautés de communes, c'est la moins mauvaise. Elle permettra, en effet, de conserver nos services ruraux de proximité, tant à Corcieux qu'à Brouvelieures (ce que des fusions autres n'auraient pas assuré); elle permet en outre de préserver nos intérêts pour l'avenir puisque cet ensemble pourra choisir soit d'intégrer Gérardmer s'ils souhaitent s'agrandir, soit d'intégrer une éventuelle Communauté d'Agglomération de la Meurthe si elle se crée et démontre son intérêt, soit enfin de constituer un ensemble fort autour de Bruyères.
Dans les mois à venir, la préfète va demander aux communes et communautés de communes de bien vouloir délibérer sur ces nouveaux périmètres, les fusions auront seulement lieu dans un deuxième temps, d'ici 2013/2014.
Pour autant, cette réforme nous laisse sur notre faim. Habitants et agents des collectivités concernées peuvent se sentir frustrés par un processus qui leur échappe. Quant aux élus, nous avons été plusieurs, dès l'origine, à regretter les délais (courts) imposés : la loi a été votée en décembre dernier, le Préfet a présenté son schéma au printemps 2011, les collectivités devaient donner un avis avant août et la commission départementale a eu 4 mois (de septembre à décembre) pour se prononcer sur un sujet majeur qui va rythmer la vie de chacun pour les années à venir! Le défaut majeur de cette loi - mais aussi sa force - était sans doute dans la date buttoir du 31 décembre, alors qu'il y a besoin de débats pour aboutir sereinement et ne pas monter les territoires les uns contre les autres. C'est pourquoi deux propositions de lois (une de droite à l'Assemblée Nationale et une de gauche au Sénat) avaient été déposées pour repousser cette date couperet... mais elles n'ont pas abouti, le gouvernement Fillon voulant aller jusqu'au bout. C'est dommage car on voit bien que les lignes étaient en train de bouger et qu'il fallait encore un peu de temps...
Le deuxième défaut majeur est sans doute la méthode utilisée, qui impose les solutions, y compris contre l'avis des territoires. Il n'a pas été rare de voir le schéma du Préfet imposé quand bien même toutes les communes concernées avaient voté contre!.. Pour changer le projet du Préfet il fallait une majorité non pas simple de 50% et une vois, mais des deux tiers! et si la Commission Départemental donnait un avis défavorable, c'est le projet du Préfet qui s'impose. D'où la difficulté pour les élus : accepter le schéma (voter pour) c'était donc l'imposer à ceux qui n'en veulent pas; le refuser (voter contre) c'était bloquer ceux qui voulaient avancer et créer leurs regroupements.
Pour l'avenir, à l'insécurité fiscale actuelle - les réformes des taxes professionnelles, et autres ainsi que les dotations mouvantes donnent les pires difficultés aux élus pour construire leurs budgets - la réforme ajoute l'insécurité fiscale supplémentaire que constituent les nouveaux périmètres intercommunaux (quelles nouvelles bases des taxes, quelles nouvelles dotations?). A l'insécurité institutionnelle (transferts de compétences, etc.) s'ajoute l'instabilité institutionnelle du renouvellement des instances et de la gouvernance de ces périmètres. Tout cela à un moment où la france a besoin de croissance et que cette croissance se nourrit d'investissements. Quand on sait que les collectivités locales fournissent les 3/4 de l'investissement public et que les élus dans ce contexte d'insécurité vont être des plus prudents... Enfin, le pire de cette réforme serait d'avoir monté les territoires les uns contre les autres, obligeant à des années d'apprivoisement avant de retravailler sereinement. Rien n'est moins assuré... Le problème n'était-il pas tout simplement un problème démocratique? les élus intercommunaux n'étant pas choisis au suffrage universel direct, ils sont les émanations de leurs territoires respectifs et défendent naturellement ceux-ci avant le territoire intercommunal...
Gageons que la nouvelle majorité au sénat va bouger les lignes, notamment avec les états généraux de la démaocratie locale (voir le questionnaire sur www.senat.fr). gageons également que François Hollande qui a promis une nouvelle étape de la décentralisation, saura remettre à plat notre architecture locale qui fait que la France ne serait pas la France sans ses territoires!
Le Conseil général des Vosges a voté son budget 2012. Avant de revenir sur son fonctionnement et ses compétences principales (le social), un aperçu de la partie « investissements ».
D’abord, il faut noter que les investissements baissent d’année en année (en 2008, il représentait 33,14% du budget, en 2011 : 28,36% et dans le budget 2012 il est prévu à 24,4%) et que, malgré tout, l’endettement augmente (775,86 euros par habitant prévus pour 2012 et 745,78 euros en 2008, sans compter les PPP qui interviendront sans doute dès 2012) car en plus des 90 millions d’euros d’emprunts disponibles pour 2011, le budget 2012 prévoit 70 millions d’euros d’emprunts supplémentaires, si bien que le remboursement des annuités de la dette en 2012 représente l’excédent que dégage la section de fonctionnement... Mais s’endetter pour quoi faire ?
Avec 119,267 M€, les dépenses d’investissement 2012 du Conseil Général sont en retrait de 24,33 M€ (-16,9%) : 27 M€ pour le remboursement en capital de la dette, 45,7 M€ pour les dépenses d’équipement et 43,26 M€ (-15,6 M€ c’est-à-dire – 25,8%) pour les subventions d’équipement versées.
La majorité de M. Poncelet a réduit tous les budgets d’investissement sans véritablement fait de choix prioritaire :
Pour ce qui est des dépenses d’équipements (les investissements directs du Conseil général) les travaux dans les collèges baissent (4,65 millions au lieu de 7,29) comme ceux dans les maisons de retraite (7,47 millions au lieu de 11) alors que les travaux routiers augmentent (18,5 millions au lieu de 18,06) ainsi que les travaux de désenclavement (7,43 millions au lieu de 4,6) pour lesquels on peut déplorer que la majorité ait accepté la demande de l’Etat de cofinancer la fin des travaux de la RN 57 au Val d’Ajol (alors que l’Etat nous doit plus de 100 millions d’euros sur les transferts de compétences, les Vosges vont lui verser 1,4 millions – et encore plus en 2013 – pour des travaux qui relèvent de l’Etat !).
Quant aux pôles de développement on peut être surpris : d’avoir poussé dehors Keolis qui avait été choisi il y a tout juste un an pour développer l’aéroport de Mirecourt, pour une durée de plus de 10 ans (quelle constance !) pour lui substituer… une entreprise indienne pour laquelle la majorité n’a pas obtenu d’assurance ! on peut s’étonner aussi du coût total du projet d’aménagement touristique du col de la Schlucht évalué à 13,5 millions d’euros ! quant à la zone de Damblain, pourquoi y reconduire un crédit de 10 millions d’euros pour un embranchement ferroviaire alors qu’il n’y a aucun entreprise et que pour la même somme on pourrait contribuer au financement du train vers Gérardmer ou le retour du fret vers l’entreprise de 200 personnes de Rambervillers qui en aurait besoin…
Pour ce qui est des subventions d’équipement, même si le département des Vosges a été longtemps champion en la matière – les subventions aux communes étant un outil important pour un sénateur – président du Conseil Général, il n’en reste pas moins que c’est un facteur de croissance important. En effet, pour un million d’euros investis, le Conseil général procure un million d’euros de travaux aux entreprises alors que pour un million d’euros de subventions ce sont environ quatre millions d’euros de travaux ! on comprend d’autant moins, en période de crise comme actuellement, que les subventions baissent plus vite que les investissements directs… par exemple, les aides aux collectivités (communes et communautés de communes) vont passer de 24,5 millions d’euros (budget 2011) à 21 millions dans le budget 2012.
Au final, on peut aussi regretter, d’une part, qu’aucune priorité n’ait été donnée, par exemple pour lutter contre la crise grâce aux subventions aux entreprises (3,85 millions d’euros alors que 6,25 millions étaient prévus en 2011), à l’innovation et la recherche (moins 0,5 millions d’euros) ou encore au tourisme (moins 1 million d’euros) ; pour ce qui est, d’autre part des investissements préservés, il serait nécessaire de ne plus agir au coup par coup et de proposer une vision globale des besoins d’investissements (carte des collèges et des rénovations nécessaires, idem pour les maisons de retraite, pareil pour la carte du réseau routier, etc.) ainsi, avec enveloppe financière annuelle possible nous pourrions choisir objectivement l’ordre des travaux en fonction de critères objectifs de choix : critères de sécurité, économies d’énergie, effectifs et évolution de la carte scolaire pour les collèges, accidentologie et nombre de véhicules jour pour les routes, ancienneté et taux d’utilisation pour les maisons de retraite, etc.
Passage des camions dans les cols vosgiens, déplacements nécessaires des habitants, rigueur du climat montagnard et nécessité de faire face aux dépenses énergétiques des logements, précarité énergétique, industries consommatrices d’énergie, filière bois… : énergies et climat sont le quotidien de la Déodatie.
Au moment où se déroule le sommet international contre le changement climatique à Durban en Afrique du Sud, l’opinion publique est à nouveau alertée sur les dangers du réchauffement climatique et les responsabilités de chacun dans la réduction impérative de nos émissions de gaz à effet de serre.
Au cours des dernières années, se sont développés des engagements volontaires au travers de Plans climat. Chaque collectivité territoriale peut, avec les acteurs de son territoire, concevoir et mettre en œuvre un Plan climat dont l’objectif est de contribuer, à son niveau, à réduire de 3% par an ses émissions de gaz à effet de serre. C’est le cas du Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie qui a lancé cette action en 2011, avec l’ensemble des acteurs du territoire.
Les 3 objectifs majeurs d’un plan climat : la réduction des émissions, les économies d’énergie, et les énergies de remplacement (renouvelables).
Un diagnostic déodatien des émissions de Co2 (bilan carbone) a donc été réalisé pour le Syndicat Mixte de Pays par le cabinet Terra Energie et a permis de définir quels sont les secteurs les plus émetteurs, là où des réductions sont possibles. Il s’agit de définir des mesures d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (économies d’énergie, efficacité énergétique, production énergie renouvelables) et des mesures d’adaptation aux changements climatiques (changement de modes de vie, gestes, sensibilisation, gestion des risques notamment sécheresses et inondations). Ce diagnostic a été partagé dans des ateliers thématiques, avec les acteurs du territoires.
Il s’agit maintenant d’en tirer un programme d’actions. Le Plan est constitué d’un ensemble de mesures concrètes dans tous les secteurs de l’économie et de la vie quotidienne appelé « Plan d’actions ». Il a été présenté dans ses grandes lignes lors des Assises du Plan Climat du 3 décembre 2011, en présence de M. Christophe Salin, sous Préfet, Etienne Pourcher président du Syndicat Mixte de Pays, et Denis Henry, président du Conseil de développement.
L’objectif de -3% d’émission peut s’appliquer à tous (individus, entreprises, collectivités locales, Etat) et chacun était donc convié à cette présentation.
Sur la base de l’état des lieux exposés ci avant, le Plan Climat de la Déodatie peut d’ores et déjà prévoir :
- une poursuite des diagnostics des bâtiments et de toutes les incitations à mener des opérations de rénovation thermique
- le développement de la filière bois locale (bois énergie, bois construction)
- une amplification de la filière de valorisation des déchets verts (co-compostage, méthanisation)
- un développement des énergies renouvelables dans toute leur diversité et en tenant compte des spécificités du territoire
- une offre variée en matière de transports moins émetteur de gaz à effet de serre : co-voiturage, TAD, vélo, chemins piétons, coordination et développement des offres bus et TER.
Dès le début de l’année 2012, par thème et par action, les porteurs identifiés pourront se retrouver pour mettre en œuvre les idées évoquées dans le Plan d’actions.
Mais un élément restera déterminant dans la réussite de cette opération : la capacité des décideurs de ce territoire à mutualiser leurs efforts, leurs actions et leurs moyens car sans coordination, sans stratégie commune, nous ne réussirons que partiellement à relever les défis énergétiques et économiques qui sont devant nous.
Lors de la dernière séance du Conseil Général, j'ai attiré l'attention du Président et de mes collègues sur la situation du foyer de l'enfance de Golbey, dont le budget dépend du Conseil Général, qui semble rencontrer des dysfonctionnements importants. Il m'a été répondu par le Directeur Général des Services, qu'une solution allait être trouvée pour mettre fin à la situation de Direction par interim (!). Depuis, de nombreuses informations me sont parvenues quant aux enfants de notre département qui sont placés, le plus souvent par décision de justice, dans la plupart des cas pour les protéger. Il va sans dire que lorsque le juge prend des décisions aussi graves, nous ne pouvons prendre aucun risque pour les enfants.
Pourtant, que se passe-t-il? Le nombre d'enfants placés ne cesse de croître et, aujourd'hui, de nombreux enfants sont en attente de places et maintenus dans leurs familles d'origine.Quelles sont les compétences des uns et des autres pour y faire faire?
Du côté de l'Etat, l'ex-PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), qui a été impactée fortement par la RGPP (révision générale des politiques publiques dont l'incidence la plus connue est le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux), est chargée des enfants lorsque c'est une décision pénale qui est en cause, c'est-à-dire pour les cas les plus graves. Pour cela, l'Etat donne son agrément à des familles d'accueil volontaires qui sont indemnisées pour les frais engagés à l'occasion de l'accueil de ces enfants. Or, depuis la mise en oeuvre de la RGPP, la Direction Départementale de la PJJ a été supprimée en 2008 pour fusionner avec les départements de la Meuse et de la Meurthe et Moselle. Il n'y a plus qu'un seul Directeur, mais aussi un seul éducateur pour les 3 départements (contre 4 éducateurs auparavant); il n'y a plus de campagne de recrutement de familles d'accueil et leur nombre fond au soleil (il y aurait actuellement moins de 10 familles sur les 3 départements). Pour ce qui est de l'accueil collectif : le Foyer d'Action Educative d'Epinal a fermé ses portes en 2008 et la seule structure publique collective est désormais à ... Laxou! Il reste heureusement encore dans les Vosges des structures associatives.
Face au désengagement de l'Etat, le Conseil Général a également une compétence propre à assumer dans le cadre de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), notamment pour les cas qui ne relèvent pas du pénal. Le Conseil Général donne également son agrément à des familles d'accueil qui sont alors salariées du Conseil général et rétribuées pour accueillir des enfants. Un Schéma départemental de la Protection de l'Enfance est obligatoire. Le dernier qui a été cosigné par le Conseil Général et la PJJ était valable pour la période 2005 - 2010; il a été prolongé d'un an et nous sommes dans l'attente de la proposition de l'exécutif départemental pour la prochaine période qui s'ouvre en 2012. Chaque année, le Département y consacre un budget important pour les structures collectives comme les Maisons MECS (218 places d'internat) à Epinal, Raon l'Etape, Remiremont et Saint Dié, le Foyer départemental de l'enfance de Golbey - qui a un directeur par interime depuis... 18 mois! - et qui ne fait plus face avec ses 30 places, certains enfants étant, selon mes informations, accueillis sur des lits de camp dans la salle commune! et qui doit faire face également à un turn over important de son personnel - on peut craindre qu'en effet les conditions de travail n'y soient pas excellentes dans ces conditions... Il y a aussi 9 lieux de vie et d'accueil (10 structures déclarées pour 50 places au total) et donc les familles d'accueil (228 assistants familiaux recrutés pour accueillir 416 enfants). Sachant que les familles peuvent être agréées à la fois PJJ et Conseil Général, on est loin des 1 000 places nécessaires pour les enfants qui nous sont confiés.
Alors? manque de recrutement de familles? de moyens? de volonté? toujours est-il que c'est la sécurité des enfants et leur épanouissement qui est en jeu. C'est pourquoi j'ai écrit au Président du Conseil Général afin que des solutions adaptées soient trouvées dans les meilleurs délais. Je ne peux me résigner à me taire devant des risques avérés pour les enfants, dans ce qui relève des compétences strictes du Conseil Général, alors que de gros budgets sont évoqués sur des projets aléatoires, parfois loin de nos compétences...
A l'invitation du CCAS, les enfants ont parcouru les rues du village déguisés en (petits) monstres, fantômes et autres vampires histoire de faire (un peu) peur aux habitants qui, eux, ont préféré donner des bonbons pour être épargnés! le tout, dans une bonne ambiance, s'est terminé par un goûter à la salle communale avant de se partager le butin sucré. Merci aux organisateurs, pour le bonheur des enfants.
Engagement citoyen pour l’environnement: Dernièrement, la commune a souhaité innover à l’occasion de la journée « nettoyons la nature ».
Elle a, en effet, proposé aux habitants de profiter de cette journée pour nettoyer… devant chez eux. Depuis plusieurs années, la participation des bénévoles à cette journée a permis de débarrasser nos chemins de tous les objets laissés par les indélicats : plastiques, canettes, verre, … et notre village s’en trouve très propre. Reste que c’est plutôt maintenant dans les rues du villages que la vigilance doit être de mise pour conserver le meilleur aspect. Dans les faits, il avait été prévu, en partenariat avec les centres Leclerc, de distribuer tee-shirts et gants de protection ainsi que sacs poubelles aux habitants qui s’investiraient pour la propreté de leur commune. Tout fut fait très rapidement puisqu’il y eut finalement très peu à ramasser. Les bénévoles qui, par habitude, se présentèrent à la mairie, firent un tour complet du village et des chemins extérieurs, ramassant tout de même quelques détritus. Merci à eux ! Dans l’ensemble, s’il reste quelques bons réflexes à adopter pour préserver notre environnement, Frémifontaine reste un village propre.
Résultats
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Bureaux de vote | 63/63 |
Votants | 10 413 |
Arnaud Montebourg | 1 750 voix - 17% |
Martine Aubry | 2 993 voix - 29% |
Jean-Michel Baylet | 34 voix - 0% |
Manuel Valls | 405 voix - 4% |
François Hollande | 4 354 voix - 42% |
Ségolène Royal | 877 voix - 8% |
Votes Blancs et nuls | 41 voix |