Blog d'Étienne Pourcher
Les questions environnementales et en particulier les énergies renouvelables ont été abordées plus longuement que lors des débats des primaires de la droite et du Centre, par les candidats de la primaire de la gauche lors de leur deuxième débat.
Quel choix de mix énergétique pour la France dans les années à venir ?
Le débat a tourné sur la place respective accordée aux énergies renouvelables et au nucléaire dans le mix énergétique. Il y a clairement deux courants : les défenseurs d’un choix volontariste des énergies renouvelables et donc la fin du nucléaire (De Rugy, Benhamias, Hamon), et de l’autre côté, ceux qui, tout en voulant développer les énergies renouvelables, conservent une production nucléaire plus ou moins forte (Montebourg, Valls, Peillon, Pinel).
François de Rugy affiche l'objectif, repris dans une étude de l’Ademe, de 100% d'électricité renouvelable en 2050. Sa méthode privilégie les économies d'énergie notamment via des aides au diagnostic et aux travaux dans le bâtiment.
Benoît Hamon ministre estime que le prix du mégawattheure nucléaire va considérablement augmenter du fait des coûts de maintenance et de mise en sécurité des centrales nucléaires. Le choix des énergies renouvelables est donc aussi celui des économies pour els Français. Il ajoute, se basant sur les rapports de l'OCDE, qu'à niveau de production énergétique équivalent, les EnR créent six fois plus d'emplois que le nucléaire. D’ailleurs Jean-Luc Benhamias estime d’une part que plusieurs générations travailleront encore sur le démantèlement des centrales et la gestion de déchets radioactifs et d’autre part que les salariés du nucléaire se reconvertiront facilement dans les énergies renouvelables.
Dans l’autre camp, c’est le maintien du nucléaire qui reste une priorité : "On a besoin du nucléaire pour réduire notre addiction au carbone", estime Arnaud Montebourg. C’est un peu la position de Manuel Valls. Les Energies renouvelables, "Il faut y aller doucement", estime Vincent Peillon qui voit le risque de devoir recourir aux énergies fossiles si le nucléaire est trop vite supprimé. Sylvia Pinel juge quant à elle que "les énergies renouvelables et le nucléaire sont complémentaires" (pour elle, " l'objectif de 50% de nucléaire en 2025 est très ambitieux ».
Une passe d’armes a d’ailleurs eu lieu quant à la supposée "indépendance énergétique de la France". François de Rugy a rappelé que le nucléaire dépendait à 100% d'uranium importé de pays "peu fréquentables" comme le Niger ou le Kazakhstan…
François de Rugy et Benoit Hamon ont cité, à juste titre, les énergies de la mer comme potentiel fort de production, gage d’indépendance énergétique, de montée en puissance des renouvelables et de création d’emplois (le bassin de Saint-Nazaire a été évoqué).
Au cours des cinq der nières années, les énergies de la mer ont donné naissance à une nouvelle filière des industries maritimes. Ce n’est pas si courant et c’est une bonne nouvelle pour notre pays. Le Cluster Maritime Français a toutefois mesuré combien cette nouvelle filière reste mal connue et parfois controversée aussi lui a-t-il semblé utile d’éclairer ces réalités et surtout de montrer la dynamique en cours des énergies de la mer, et a décidé avec le soutien de ses adhérents, de porter sur les fonts baptismaux « L’observatoire des énergies de la mer » qu'il a confié à Christophe Clergeau, Marc Lafosse et Etienne Pourcher. Comme toujours le CMF travaille en lien étroit avec le SER et le GICAN.
Il s'agit de construire un consensus national autour du développement de cette filière.
L’OBSERVATOIRE DES ÉNERGIES DE LA MER a pour objectif de fédérer les soutiens à la filière des énergies marines renouvelables au-delà des clivages politiques
L’OBSERVATOIRE DES ÉNERGIES DE LA MER EST :
- une démarche de rassemblement ouverte et pluraliste autour de la filière des énergies marines renouvelables
- un centre de ressources, une plateforme d’échange, d’information, de rencontre et de débat, qui permet de rassembler les contributions et de répondre aux légitimes interrogations
- prochainement une base de données et un document de synthèse montrant la réalité de la filière dans toutes ses dimensions
Cette démarche va se tourner au cours des prochaines semaines vers les candidats aux élections présidentielles, vers le monde parlementaire, et, plus original, vers les personnalités de la société civile dont la voix compte quand on parle de la mer, d’industrie, d’énergie.
Chaque grand évènement du maritime sera valorisé pour appuyer le parcours de « l’observatoire des énergies de la mer », notamment Euromaritime et Seanergy où sera présentée en mars au Havre la première publication de l’observatoire qui donnera une vision complète des réalités de la filière, réalités énergétiques et industrielles, mais aussi d’emploi, de formation, de recherche, de mobilisation des professions maritimes,…
« L’observatoire des énergies de la mer » sera une réussite si nous savons faire partager une vision et un enthousiasme ; la vision d’une ambition maritime française, d’une nouvelle filière industrielle qui contribue à la croissance et à la création d’emploi au croisement de la croissance bleue et de la transition énergétique ; l’enthousiasme d’une équipe, d’un collectif très large, qui multiplie les initiatives, est en train de réussir son décollage économique, et part à la conquête de l’Europe et du monde.
Succès de la COP 21 à Paris
La lutte contre le changement climatique va de soi : démontré scientifiquement, le réchauffement de la planète induit des conséquences dramatiques sur le climat, voire sur la survie même de l’humanité.
C’est un enjeu environnemental auquel, outre l’efficacité énergétique et les économies d’énergie, les énergies renouvelables peuvent répondre. Les objectifs de production d’énergies décarbonées, fixés par l’Union Européenne ainsi que la France à travers la récente Loi de Transition Energétique, sont un premier pas dans cette direction. En particulier les énergies de la mer sont sources de promesses gigantesques : placées à proximité des zones côtières les plus peuplées, elles peuvent concerner les territoires les plus riches et donc consommateurs comme les plus pauvres, y compris insulaires : utiliser l’énergie du vent en milieu marin, plus fort et plus régulier, l’énergie des courants et des marées, demain des températures aquatiques ou encore des vagues, voici de quoi espérer.
C’est également un enjeu social : la lutte contre le changement climatique rejoint celle contre les inégalités. Les premiers affectés par les effets du changement climatique sont les plus démunis, car ce sont eux les plus mal logés, les plus mal nourris et ceux qui ont le moins de moyens pour y faire face. Les pays dit « pauvres » ne sont pas les seuls concernés, je me souviens avoir travaillé à la mise en œuvre d’un programme d’efficacité énergétique des bâtiments avec l’Ademe pour lequel, même avec une subvention à hauteur de 80% des travaux certaines familles ne pouvaient avancer les 20% restant.
Cet enjeu social se couple avec un enjeu d’équilibre mondial : le changement climatique renforcera les inégalités dans le monde avec le retour à l’extrême-pauvreté de plus de 700 millions de personnes selon une étude anglaise. Autant dire que les réfugiés climatiques qui devront partir parce que leurs îles ou zones côtières seront submergées et les réfugiés économiques qui ne pourront plus se nourrir seront nombreux. Cela déstabilisera des régions entières, entrainant des guerres et d’autres réfugiés…
L’enjeu sécuritaire n’est pas le moindre quand on sait, par exemple, que DAESCH (acronyme de l’Etat islamique) tire une grande partie de ses revenus de la vente de pétrole. Là aussi, développer les énergies renouvelables c’est frapper le terrorisme au porte-monnaie !
Les accords de Paris doivent donc désormais se mettre en œuvre de la manière la plus rapide, la plus contraignante et la plus efficace.
L’objectif est de contenir la hausse de la température moyenne de la planète «nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels». Les pays développés doivent continuer à réduire le volume de leurs émissions de GES, les pays en développement peuvent encore les augmenter, mais devront eux aussi inverser la tendance pour qu’à partir de 2050, les émissions de GES ne dépassent pas le niveau de ce que peuvent absorber la nature et les instruments de stockage de CO2 conçus par l’homme.
Les énergies marines renouvelables regroupent l'éolien en mer, posé sur fondations ou flottant -profitant ainsi d'une meilleure exposition au vent que sur terre - les hydroliennes, utilisant les courants marins, l'énergie thermique des mer jouant sur les différences de températures de l'eau, ou encore le houlomoteur, récupérant l'énergie des vagues. Autant de pistes prometteuses, certaines commercialisées comme l'éolien, ou en voie de l'être comme l'hydrolien, pour proccurer à notre planète une énergie sans carbone ni déchets.
L’édition nantaise de la convention d'affaires Thétis EMR, qui présentait les avancées industrielles de ces technologies, les 20 et 21 mai, a marqué une nette progression par rapport à l'édition précédente. Le nombre d’exposants est passé de 262 à 293 et la surface d’exposition de 4 200 à 6 000 m2. Le salon totalise par ailleurs près de 4 000 participants, dont 25 % de visiteurs étrangers, et près de 1 000 rendez-vous d’affaires ont été organisés. Elle a débuté par les Assises nationales des énergies marines renouvelables organisées par le SER (Syndicat des Energies Renouvelables).
Une région valorisée
La Région des Pays de la Loire était représentée par un village régional de 50 exposants dont un stand collectif animé par l’Agence Régionale de l'Innovation, avec 28 co-exposants, académiques, recherche, territoires, entreprises… avec 3 pôles de compétitivité, une représentativité régionale (Vendée, Sarthe – Greta du Maine, Maser Ingeniering, CTTM -, Mayenne – techni industrie -) ; le site internet dédié a relayé ces actualités pendant le salon sur www.emr-paysdelaloire.fr et un voyage de presse accueillait 25 journalistes de la presse nationale, spécialisée et généraliste avec notamment un point presse avec 5 présidents et vice-présidents de Régions qui s'engagent dans la coopération des territoires pour faire avancer ces technologies et le lancement de WeAMEC, le site de Recherche, Formation et innovation de es Pays de la Loire en matière d'énergies marines; un espace Recherche Innovation un annuaire des compétences régional ainsi qu'une plaquette régionale emr ; un temps fort régional a eu lieu aveec les 3 collectivités partenaires et le Grand Port Maritime, au cours duquel, notamment, le cluster d'entreprises Neopolia et de grands Donneurs d'Ordre comme Alstom et les chantiers navals STX ont annoncé des commandes importantes pour la filière.
Au cours de ce même salon, la région a reçu deux délégations étrangères (Ecosse et Chine) pour renforcer les coopérations industrielles et commerciales ; une conférence "Invest’In" Pays de la Loire a d'ailleurs regroupé de nombreux participants ; Pour terminer cette semaine 4 parcours de visites avec 200 inscrits ont fait découvrir les centres de recherche et industriels de la région impliqués dans les emr ;
Thetis ce sont aussi des ateliers et conférences sur l'avenir des emr et des intervenants ligériens sont intervenus sur les conférences (Alstom, Geps techno, ECN, STX, GPM…) ;
Un comité stratégique emr régional s'est réuni à cette occasion, avec notamment les nouveaux patrons d’Adwen, les responsables d'Alstom Wind ou encore ceux d'EDF-EN et Engie, sous l'égide de la Région et de l'Etat pour piloter de manière collaborative la structuration de la filière en Pays de la Loire.
Les acteurs de la déodatie se sont vus remettre plusieurs prix régionaux en présence des présidents du Conseil Régional, Jean-Pierre Masseret, et du Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie, Etienne Pourcher
C’est au parc animalier de Sainte Croix, que les prix de la saison 2013/2014 ont été remis pour cette opération, menée en partenariat avec l’ADEME, les espaces Info Energie (dont celui porté par le pays de la Déodatie), qui vise à réduire d’au moins 8% la consommation d’énergie des familles en modifiant leur comportement. Cette action s’inscrit à la fois dans la politique de transition énergétique de la Région Lorraine et celle du Pays de la Déodatie.
407 familles Lorraines ont participé à l’édition 2014 (du 1er décembre 2013 au 30 avril 2014) dans un esprit convivial et ludique. En Déodatie, avec le soutien de l’Ademe et du Conseil Régional de Lorraine, le pays de la Déodatie, à travers son plan climat et son Espace Info Energie, a accompagné 27 familles au sein de 4 équipes, qui ont reçu une « écobox » (petits équipements économes), ont participé à des réunions « Tu Perds Watt », et ont été invitées à des événements collectifs (dont un « repas 80 » où 80% des produits sont issus de moins de 80 km).
Toutes ces familles étaient invitées au parc animalier de Sainte Croix pour l’événement final et c’est un bus de plus de 50 personnes originaires de Déodatie qui ont été reçues par Jean-Pierre Masseret et Etienne Pourcher. Au total ce sont plus de 300 personnes issues des 4 départements lorrains qui étaient présentes.
L’équipe « les énergiques » de Domfaing/Vervezelle a reçu des mains du président Etienne POURCHER, le prix de la plus économe avec 26,5% d’énergie économisée sur sa consommation ! autant de factures évitées, autant de pollution en moins !
L’équipe « les motivés » de divers secteurs de la vallée de la Meurthe et du Rabodeau a reçu le prix de l’enthousiasme grâce à la réalisation d’une vidéo très remarquée ! (taper « défi-familles-a-energie-positive-l-equipe-des-motives » sur www.dailymotion.com
Par ailleurs, les équipes « espérance » du centre social Lucie Aubrac et les « mini Watts » du centre social de Saint roch ont également reçu un diplôme pour leur participation active.
Plus d’infos sur : www.Deodatie.com
Le lundi 14 octobre 2013, les élus du Conseil Syndical du Pays de la Déodatie ont été conviés à une visite du chantier de la future unité de méthanisation de la SEML Méthaval (Société d’Economie Mixte Locale) sur la commune de Ban-de-Laveline, et ce dans le cadre des journées nationales de l’énergie. Accompagnés par Mr Jean-Jacques DAILLOT, Président de la Communauté de Communes du Val de Galilée et par les exploitants du GAEC Pierron (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun), les élus et journalistes présents ont pu constater l’avancée des travaux et assister à une présentation du fonctionnement de la future unité.
La SEML Méthaval a été créée en 2011, au terme d’une volonté commune entre la collectivité et les agriculteurs. Le projet participe activement à la réalisation du Plan Climat Energie Territorial (PCET) du Pays de la Déodatie de par ses objectifs à produire des énergies renouvelables et à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre. Le but est de valoriser les effluents agricoles et équestres ainsi que les déchets verts provenant de 5 exploitations agricoles, d’un centre équestre et de 2 déchetteries. La méthanisation de ces matières organiques permet de produire d’une part une matière fermentée (digestat) et d’autre part un mélange gazeux (biogaz). Valorisé dans un moteur thermique de cogénération, ce dernier permettra de produire de l’électricité (150 kWh soit la consommation moyenne de 360 foyers) qui sera alors réinjectée dans le réseau ERDF. Quant à l’eau chaude produite pour le refroidissement du moteur, celle-ci sera valorisée par l’intermédiaire d’un réseau de chaleur qui alimentera 22 foyers riverains, permettra le séchage du fourrage de l’exploitation ainsi que la production de spiruline (algue d’eau douce ayant des vertus pharmaceutiques). Ce sont ainsi plusieurs emplois non délocalisables qui seront créés. Débutés cet été, les travaux devraient s’achever au cours de cet hiver. Actuellement, le chantier concerne notamment la construction des 5 « garages » qui seront dédiés au chargement pour la production du gaz et l’isolation de la structure pour garantir une totale imperméabilité à l’air et aux intempéries.
Le pays de la Déodatie, dont le plan climat vise à la fois les réductions de gaz à effet de serre et la hausse de la production d’énergie renouvelable, a soutenu ce projet à travers une aide de 50 000 euros (fonds européens de développement rural gérés par le GAL du pays de la Déodatie) et par une garantie bancaire.
Cette semaine a eu lieu la présentation du Plan Climat Energie Territorial du Pays de la Déodatie : après avoir réalisé le bilan carbone de notre territoire (les émissions de CO2 de nos activités : transports, habitat, industrie, agriculture...) et l'étude du potentiel d'énergies renouvelables que nous pourrions développer sur notre propre territoire, il s'agit de mettre en oeuvre un plan d'actions concrêtes.
Le constat : la facture énergétique de notre territoire s'élève à 280 millions d'euros par an! Facture salée pour nos familles, nos collectivités, nos entreprises... Ce sont les carburants et le pétrole les premières sources d'énergie utilisées et, par secteur, ce sont 1° l'habitat 2° l'industrie et 3° les déplacements (dans cet ordre) les plus gros consommateurs. Le potentiel d'énergies renouvelables est 1° le bois énergie - déjà bien utilisé - 2° l'éolien - inexploité actuellement sur notre territoire - 3° le solaire.
Conséquence de ce constat, le Plan Climat Energie Territorial du pays de la Déodatie, réalisé en concertation avec les associations, entreprises, élus et citoyens, a défini 6 thématiques déclinées en 60 actions concrêtes. Afin de les illustrer, voici quelques exemples présentés lors de la réunion organisée par le pays :
- Habitat (première source de consommation) : opération "habiter mieux en Déodatie" en partenariat avec l'ANAH et 14 collectivités du pays, dont le pilotage a été confié à la maison de l'emploi pour bien articuler cette action avec l'écocentre de Fraize afin de préparer nos artisans à cette action de lutte contre la précarité énergétique : il s'agit de permettre aux ménages qui en ont besoin d'isoler leurs maisons, pour des montants moyens de travaux de 14 000 euros avec des subventions allant jusqu'à 80%. Il s'agit d'agir dès maintenant sur notre première source de dépenses énergétique : enjeu environnemental (moins d'énergie consommée) enjeu social (coût du chauffage réduit pour les familles) enjeu économique (2,5 millions d'euros de travaux par an pour les entreprises du bâtiment); le projet a pour ambition innovante d'avancer les subventions pour éviter aux ménages d'avoir à avancer le coût total des travaux
- Mobilité : exemple du site internet "simplicim" de la région Lorraine qui permet de trouver une solution à ses problèmes de déplacements en transports en commun en un clic
- Alimentation : soutien aux AMAP (paniers d'agriculteurs locaux) du Pays, circuits courts, cours de cuisine et de jardinage; éviter le gaspillage
- Energies renouvelables : exemple du projet de parc éolien de belfays, projet de méthanisation sur le val de galilée, projets de petit hydroélectricité... et bien sûr soutien à la filière bois énergie (en lien avec la Charte Forestière de territoire)
- Déchets : créer des recycleries, ressourceries
- Finances : inventer un fonds local d'investissement, utiliser tous les outils à disposition, lien avec les initiatives du Parc des ballons des Vosges, monnaie locale...
Le projet "habiter Mieux en Déodatie" devient une référence en la matière par son caractère innovant (avance des subventions, groupé sur 14 communes et communautés de communes, lien avec la formation des artisans et le Pôle de l'Ecoconstruction de Fraize..) : il a été présenté et mis en avant lors du lancement du débat régional sur la transition énergétique à Metz au Conseil Régional.
En Déodatie, des ateliers débat vont se mettre en place sur les 6 thématiques pour trouver des porteurs de projet à chacune des 60 actions envisagées. Un agent du Pays de la déodatie est là pour vous aider à mener le projet qui vous intéresse! avis aux bonnes volontés : la lutte contre le réchauffement climatique est l'affaire de tous!
J’ai été bouleversé par la catastrophe nucléaire du Japon ; elle ne fut pas sans me rappeler celle de Tchernobyl et les récents développements judiciaires en France – sur la transparence des informations – ont choqué plus d’un. J’ai écouté les 6 candidats à la primaire socialiste : le nucléaire a été un moment fort du débat. Pourtant, selon moi, l’essentiel n’est pas de savoir « quand », c’est-à-dire si on doit sortir du nucléaire dans 40 ans, dans 25 ans ou demain. Si chacun s’accorde à vouloir sortir du nucléaire, le tout est de dire aux Français « comment ».
La comparaison avec l’Allemagne n’est pas de mise, tant ce pays part d’un niveau d’électricité issue du nucléaire plus bas que le notre (25% contre plus de 75%) et tant ce pays a une propension à importer son électricité.
Ce débat doit aussi être lié à la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre. Il ne peut en être déconnecté. Hors de question de sortir du nucléaire en remplaçant cette technologie par des centrales thermiques. Ceci sans compter la question stratégique de notre indépendance énergétique.
Alors comment ? D’abord, une méthode pragmatique pourrait être de cibler les centrales à fermer selon une classification grâce à des critères qui feraient l’unanimité (dans l’ordre de vétusté, en fonction de leur sécurité…). L’objectif pourrait être de dire au pays : fermons la centrale A qui produit X quantités d’électricité et donnons nous pour date de fermeture la date à laquelle nous pourrons nous en passer, soit grâce à une baisse de la consommation nationale, soit grâce à une hausse équivalente des énergies renouvelables. Ensuite nous passons à la deuxième centrale, etc.
Il me semble que le débat doit se focaliser d’une part sur le potentiel des énergies renouvelables à développer : quelle est notre capacité d’utilisation du bois énergie sans remettre en cause l’équilibre des forêts françaises ? quel est le niveau acceptable d’éoliennes sur nos territoires ? comment développer une filière photovoltaïque sans les allers-retours destructeurs de l’actuel gouvernement (une entreprise de l’Ouest Vosgien vient encore de fermer ses portes…) etc. Les réponses à ces questions donneront un rythme et un calendrier de remplacement des centrales.
D’autre part, l’autre pilier de cette nouvelle politique énergétique réside dans les économies d’énergies qui offrent un potentiel conséquent : les diagnostics énergétiques réalisés sur les bâtiments communaux, par le pays de la Déodatie que je préside, ont montré les gains d’énergie possible, mais aussi les travaux engendrés et donc le gain de croissance et d’emplois. Pour les particuliers, les marges sont tout aussi fortes. Cependant, pour les communes comme pour de nombreux foyers en précarité énergétique ou tout simplement les foyers modestes, le coût de réalisation de ces travaux est souvent prohibitif. De nombreuses familles écrasées par les frais (notamment de chauffage) ne peuvent avancer le montant nécessaire pour réaliser ces économies. Pourquoi ne pas imaginer un système d’avance de fonds, qui pourrait être mis en œuvre grâce aux opérateurs publics que sont l’ADEME ou l’ANAH, dotés à cet effet, sur le principe : l’Etat vous avance l’argent nécessaire et en retour, si vous économiser 100 sur vos factures, vous en reversez 60 pendant un certains temps à l’Etat pour rembourser cette avance. Enfin, dans le domaine industriel, la facture énergétique est souvent un élément de la compétitivité des sites (je pense en particulier aux papeteries vosgiennes…) il faut absolument mettre en place des mécanismes similaires d’avances remboursables.