Blog d'Étienne Pourcher
Dans son tract de 2è tour, N. Sarkozy ne propose rien sauf continuer, et se contente de critiquer François Hollande par une succession de mensonges : l’homme qui nous a fait croire qu’il était sur le mur de Berlin quand il est tombé et qui nous a fait croire qu’il était allé à Fukushima mérite qu’on revienne sur son tract. Sarkozy a affirmé devant 18 millions de télespectateurs qu’il n’était jamais allé à l’hôtel Bristol avec son trésorier Eric Woerth récupérer des fonds pour l’UMP. Voici la preuve en image.
Depuis 5 ans, sous N. Sarkozy, la dette explose, le chômage explose, les familles et particulièrement les classes moyennes doivent se serrer de plus en plus la ceinture quand les grandes fortunes accumulent les cadeaux fiscaux. Alors, le 6 mai, on continue ou on change ?
Une forte participation, Sarkozy en baisse, Hollande et la gauche en hausse
Les Vosgiens se sont exprimés. Avec 82% de participation, au-dessus de la moyenne nationale, ils ont voulu se mobiliser pour faire passer des messages. Nicolas Sarkozy est arrivé en tête avec 25,32% des suffrages exprimés soit 57 964 voix en baisse de 3,7% (il avait obtenu 29,05% en 2007) puisqu’il a perdu 12 054 électeurs vosgiens en 5 ans ! François Hollande sort deuxième de ce scrutin dans les Vosges avec 24,68% soit environ 2% de plus que Ségolène Royal, la candidate socialiste de 2007, avec 56 495 électeurs vosgiens, soit un gain de 1 613 voix. Cette progression de François Hollande dans les Vosges, alors que le candidat sortant est en forte baisse, s’effectue alors que Jean Luc Mélenchon avec 22 162 voix et 9,68% gagne plus de 19 535 voix par rapport à Marie Georges Buffet en 2007 ! On peut donc dire que la gauche progresse dans notre département avec une expression de colère sociale forte, dans le vote Front de Gauche, notamment mais pas seulement.
Le score du Front National
Car l’autre enseignement du scrutin est le résultat obtenu par le Front National. Le vote Le Pen entre les deux scrutins de 2007 et 2012, dans les Vosges, passe de 15,66% à 24,18%, soit un gain de 17 590 voix. Dans la circonscription de Saint-Dié, le vote Le Pen est arrivé en tête. Dans le canton de Brouvelieures, il atteint des scores historiques, comme dans ma propre commune. Cela doit questionner tous les responsables politiques. Ces électeurs qui n'adhèrent pas forcément aux idées du FN, expriment, avant tout, selon moi, un amoncèlement de nombreuses colères.
D’abord une colère vis-à-vis de la classe politique en général, une prise de distance par rapport à la parole des politiques, issus des partis de gouvernement, de droite et de gauche. Colère et volonté de changement par rapport à une accumulation de promesses non tenues ; M. Sarkozy en porte une large part de responsabilité : après 5 ans de discours rarement suivis d’effets, ou de silences sur les cadeaux aux lobbies proches du pouvoir – je pense à l’autorisation d’épandre des pesticides par avions sur nos campagnes, prise en catimini récemment par le gouvernement au mépris de notre santé mais pour le plus grand bonheur des grandes firmes de chimie – J’ai soutenu la confédération paysanne des Vosges qui le dénonçait ce samedi. Les gens en ont marre d’être pris pour des pigeons par une classe politique qui leur fait de beaux discours mais qui agit autrement. Oui, ces années de mensonges nécessitent plus que jamais de ne pas décevoir.
Colère par rapport à une mondialisation sans règles, où nos entreprises se voient imposer des normes sociales et environnementales quand nous acceptons d’importer à bas coût venant de pays qui ne respectent pas ces normes – et où parfois, nos propres entreprises ont déjà délocalisé leur production. Colère face à cette mondialisation où la finance semble avoir pris le pouvoir, finance pour qui M. Sarkozy et son gouvernement ont tout offert pour sortir les financiers de la crise quand les employés et les ouvriers doivent se serrer la ceinture
Colère et volonté de changement aussi par rapport à une Europe qui n’est annonciatrice que d’austérité alors qu’elle devrait être facteur de croissance, Europe qui, pour beaucoup, symbolise la mondialisation libérale alors qu’elle devrait protéger.
Notre département a beaucoup souffert de la désindustrialisation, des pertes d’emplois, fermetures d’usines, abandon des services publics. Et après, on s’étonne qu’il y ait des suffrages qui se portent sur des candidatures qui expriment des colères ? depuis 5 ans le chômage augmente, les Vosges ne sont pas épargnées, les jeunes ne trouvent pas d’emploi, les femmes sont souvent condamnées au temps partiel – avec maintenant de forts reculs de pouvoir d’achat comme le vivent actuellement les salariés de l’Admr – les seniors sont écartés des entreprises et ceux qui ont un travail se rendent à l’usine la peur au ventre, peur d’une charrette de licenciements, peur de fermeture du site par des actionnaires qui estiment qu’il ne produit pas assez de bénéfices, même s’il est rentable…
Ces difficultés sociales sont parfois amplifiées dans le monde rural dont les habitants voient leur pouvoir d’achat diminuer : hausse du prix du fuel pour se chauffer et envolée du prix des carburants alors que les déplacements y sont nécessaires. Hausse des impôts locaux aussi, que les collectivités comme le Conseil Général justifient par les transferts de charges de l’Etat. J’en veux pour exemple le récent vote d’une hausse de plus de 8% pour 2012 des taxes du Conseil Général des Vosges (cela représente plus de 5 millions d’euros prélevés en plus !)
Colère face aux injustices quand les cadeaux fiscaux sont pour les grandes familles, les plus haut revenus, les très grosses entreprises et les augmentations de taxes pour nous tous. La France a besoin de justice fiscale, que l’effort porte sur ceux qui ont le plus pour être redistribué vers la grande majorité de ceux qui ont le moins. S’il y a des impôts à relever c’est ceux sur le capital, pas la tva. Les efforts, il en faudra, les vosgiens ne sont pas naïfs. Mais ils doivent être équitablement répartis, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui quand la majorité des gens a l’impression d’être pris en étau entre ce qu’ils appellent les assistés et les élites. Les efforts doivent aller au plus grand nombre, pour une action efficace de l’Etat et notamment financer les services publics partout et pour tous.
Dans les Vosges, tous nos députés et sénateurs sont membres de la majorité UMP et les Vosges n’ont pas été épargnées par les fermetures de services publics : combien de tribunaux fermés depuis 2007, allongeant d’autant les démarches pour les habitants ? combien de gendarmeries fermées ? combien d’écoles fermées ? Il y a une angoisse du monde rural qui se sent abandonné des services publics. Et puis il y a la réforme territoriale : dans le monde rural il y a eu un ras le bol des nouvelles structures intercommunales pour lesquels les habitants du monde rural ont ressenti un dictat de l’Etat.
Quand il y a des usines qui ferment quand il n’y a pas de soutien à l’activité, quand les territoires ruraux se sentent abandonnés, alors il peut y avoir une désespérance. Le vote Le Pen a été à la confluence de toutes ces colères.
Ces votes d’angoisses et de colères, nous devons les comprendre mais pas les justifier. Nous devons y répondre pour ne pas laisser de nombreux électeurs dans l’impasse du Front national : vote de contestation, vote de colère, vote des oubliés, vote de repli, vote de rejet … Le vote Le pen est un peu de tout cela à la fois, mais c’est en tout cas un vote qui n’apportera rien à celles et ceux qui l’expriment. Plus que de protestation stérile, les Vosges comme la France ont besoin de changement.
Oui, François Hollande s’est engagé à stopper la politique aveugle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux pour, par exemple, remplacer les enseignants partant en retraite et ainsi donner de meilleures conditions pour nos enfants. Oui, François Hollande s’est engagé à créer des emplois pour les jeunes afin de leur redonner une espérance tout en permettant aux séniors de leur transmettre leurs connaissances de l’entreprise. Oui, François Hollande veut réorienter l’Europe vers la croissance et l’emploi plutôt que l’austérité imposée par les dirigeants actuels. Oui, François Hollande s’est engagé à revenir à des échanges commerciaux plus justes pour ne pas pénaliser nos produits « made in France ». Oui, François Hollande s’est engagé à remettre de l’ordre dans le budget de la France dont la dette a explosé en 5 ans. Oui, François Hollande s’est engagé à tenir ses promesses, alors que le président sortant n’a fait que les renier depuis 5 ans.
Voilà pourquoi la seule réponse possible, après ce quinquennat d’échecs et de renoncement, est que François Hollande soit le président d’une République apaisée - nous redresserons la France en nous rassemblant, pas en nous montant les uns contre les autres, tournée vers l’amélioration la vie quotidienne des citoyens, l’emploi, le pouvoir d’achat, la santé, la transition vers une économie créatrice d’emplois et respectueuse de notre environnement.
Dimanche j'ai participé au débat qui a suivi la marche contre les pesticides à Nompatelize. Il y a urgence! en 2002 (dix ans déjà!) j'avais pris le premier arrêté de France contre deux pesticides soupçonnés à l'époque de fortes responsabilités dans la mortalité les abeilles. Le Préfet de l'époque avait demandé au Tribunal Administratif de casser mon arrêté. Mais le Ministère avait retiré les produits du marché... pour mieux les autorisés un peu plus tard! Le 30 mars dernier, deux études scientifiques internationales prouvaient la responsabilité de ces pesticides sur les disparitions de colonies d'abeilles. Au-delà, c'est l'Homme qui est menacé avec de plus en plus de pathologies liées à l'usage des pesticides et les paysons sont en première ligne! que fait-on? le gouvernement vient d'autoriser leur épandage aérien. Historie de mieux les diffuser dans l'atmosphère?
Le Grenelle de l’environnement est bien loin désormais. Retards et reniements se sont multipliés pour vider de son sens une ambition qui avait été saluée par tous. Le gouvernement vient d’en donner un nouvel exemple retentissant avec la décision d’assouplir l’interdiction de pulvériser des pesticides par voie aérienne.
Selon « Le Monde » du 24 mars, une circulaire du ministère de l’agriculture datée du 5 mars donne la possibilité à ses services locaux d’accorder des dérogations pour 7 pesticides, pouvant prochainement être rejoints par 16 autres en cours d’évaluation à l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES).
La Loi Grenelle II du 13 juillet 2010 semblait pourtant claire. Elle interdisait la pulvérisation aérienne de ces produits et ne prévoyait que des exceptions strictement encadrées, et réservées au cas où cette pratique « présente des avantages manifestes pour la santé et l’environnement par rapport à une application terrestre »
Sur les 7 produits autorisés et destinés au traitement du maïs, du riz, de la vigne et des bananes, 6 sont classés dangereux pour l’environnement et nocifs sur le plan toxicologique. On voit donc mal ce qui peut justifier la mise en œuvre de ces dérogations si ce n’est la volonté de répondre rapidement et intégralement aux demandes des agriculteurs à la veille des élections présidentielles et législatives.
Hésitations sur les OGM, allègement des contraintes portant sur les élevages porcins et la protection de l’eau en Bretagne, recul sur le développement de l’éolien terrestre, fragilisation de la filière solaire française, et maintenant remise en cause de l’interdiction de pulvérisation aérienne des pesticides, ne sont que quelques exemples du bilan concret d’un gouvernement qui a trahi le Grenelle dès l’adoption des Lois qui en étaient issues.
Le syndicat Snupfen de l'ONF a investi, hier, le siège de l'Office, afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les réformes en cours. Ainsi, le contrat 2012 – 2016 entre l’Etat, l’ONF et, pour la première fois la FNCOFOR (Fédération des Communes Forestières) prévoit notamment de nombreuses suppressions de postes, dont 77 pour la seule Région Lorraine.
Alors que plusieurs suicides au sein de l’ONF auraient dû alerter les pouvoirs publics sur le malaise sans précédent des personnels de l’ONF, 700 nouvelles suppressions de postes sont prévues par ce contrat. Je tiens à apporter mon soutien aux personnels de l’ONF, qui subissent une dégradation croissante de leurs conditions de travail. Si les communes forestières ont pris leurs responsabilités en apportant une contribution financière nouvelle (taxe à l'hectare), l'Etat doit également s'engager et ne pas en rester à la politique aveugle de la suppression d'un poste sur deux; en effet, outre ses missions de gestion des forêts publiques, dans le cadre du régime forestier qu'il faut conserver dans une période où il a été remis en cause de façon récurente par de nombreux rapports commandés par le gouvernement, les agents de l'ONF ont également des missions publiques, notamment environnementales, qu'il faut financer, par exemple à travers la valorisation des aménités de la forêt (effet bénéfique sur la qualité de l'air, le CO2, l'eau et les sols...)
Plus généralement, je déplore le manque d’ambition de la majorité actuelle en faveur de la forêt alors que notre pays a besoin d'une réelle politique industrielle pour la filière bois, qui accuse le 2è déficit de notre commerce extérieur (après l'énergie), alors que la France dispose de la 3è forêt européenne!
Résultats
? |
|
Bureaux de vote | 63/63 |
Votants | 10 413 |
Arnaud Montebourg | 1 750 voix - 17% |
Martine Aubry | 2 993 voix - 29% |
Jean-Michel Baylet | 34 voix - 0% |
Manuel Valls | 405 voix - 4% |
François Hollande | 4 354 voix - 42% |
Ségolène Royal | 877 voix - 8% |
Votes Blancs et nuls | 41 voix |
J’ai été bouleversé par la catastrophe nucléaire du Japon ; elle ne fut pas sans me rappeler celle de Tchernobyl et les récents développements judiciaires en France – sur la transparence des informations – ont choqué plus d’un. J’ai écouté les 6 candidats à la primaire socialiste : le nucléaire a été un moment fort du débat. Pourtant, selon moi, l’essentiel n’est pas de savoir « quand », c’est-à-dire si on doit sortir du nucléaire dans 40 ans, dans 25 ans ou demain. Si chacun s’accorde à vouloir sortir du nucléaire, le tout est de dire aux Français « comment ».
La comparaison avec l’Allemagne n’est pas de mise, tant ce pays part d’un niveau d’électricité issue du nucléaire plus bas que le notre (25% contre plus de 75%) et tant ce pays a une propension à importer son électricité.
Ce débat doit aussi être lié à la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre. Il ne peut en être déconnecté. Hors de question de sortir du nucléaire en remplaçant cette technologie par des centrales thermiques. Ceci sans compter la question stratégique de notre indépendance énergétique.
Alors comment ? D’abord, une méthode pragmatique pourrait être de cibler les centrales à fermer selon une classification grâce à des critères qui feraient l’unanimité (dans l’ordre de vétusté, en fonction de leur sécurité…). L’objectif pourrait être de dire au pays : fermons la centrale A qui produit X quantités d’électricité et donnons nous pour date de fermeture la date à laquelle nous pourrons nous en passer, soit grâce à une baisse de la consommation nationale, soit grâce à une hausse équivalente des énergies renouvelables. Ensuite nous passons à la deuxième centrale, etc.
Il me semble que le débat doit se focaliser d’une part sur le potentiel des énergies renouvelables à développer : quelle est notre capacité d’utilisation du bois énergie sans remettre en cause l’équilibre des forêts françaises ? quel est le niveau acceptable d’éoliennes sur nos territoires ? comment développer une filière photovoltaïque sans les allers-retours destructeurs de l’actuel gouvernement (une entreprise de l’Ouest Vosgien vient encore de fermer ses portes…) etc. Les réponses à ces questions donneront un rythme et un calendrier de remplacement des centrales.
D’autre part, l’autre pilier de cette nouvelle politique énergétique réside dans les économies d’énergies qui offrent un potentiel conséquent : les diagnostics énergétiques réalisés sur les bâtiments communaux, par le pays de la Déodatie que je préside, ont montré les gains d’énergie possible, mais aussi les travaux engendrés et donc le gain de croissance et d’emplois. Pour les particuliers, les marges sont tout aussi fortes. Cependant, pour les communes comme pour de nombreux foyers en précarité énergétique ou tout simplement les foyers modestes, le coût de réalisation de ces travaux est souvent prohibitif. De nombreuses familles écrasées par les frais (notamment de chauffage) ne peuvent avancer le montant nécessaire pour réaliser ces économies. Pourquoi ne pas imaginer un système d’avance de fonds, qui pourrait être mis en œuvre grâce aux opérateurs publics que sont l’ADEME ou l’ANAH, dotés à cet effet, sur le principe : l’Etat vous avance l’argent nécessaire et en retour, si vous économiser 100 sur vos factures, vous en reversez 60 pendant un certains temps à l’Etat pour rembourser cette avance. Enfin, dans le domaine industriel, la facture énergétique est souvent un élément de la compétitivité des sites (je pense en particulier aux papeteries vosgiennes…) il faut absolument mettre en place des mécanismes similaires d’avances remboursables.
Laurence Rossignol,
Secrétaire nationale à l’Environnement et au Développement Durable
Germinal Peiro,
Secrétaire national à l’Agriculture
Pesticides Cruiser : Bruno Lemaire s’affranchit des décisions du Conseil d’Etat en dépit du bon sens.
Les citoyens et les apiculteurs français se mobilisent sans relâche afin que l’apiculture soit enfin protégée. Ils manifestent encore leur colère aujourd’hui, dans Paris. Une protestation qui vise à dénoncer pour la énième fois l’attitude inacceptable du gouvernement. Les autorisations pour le Cruiser et le Cruiser 350 avaient été annulées, a posteriori, par le Conseil d'Etat pour 2008 et 2009 en février dernier. Mais dans l'attente d'une décision pour 2010, le Cruiser 350 continue à être commercialisé, en dépit de sa dangerosité avérée. Non content d’ignorer ces décisions, le ministre de l’Agriculture vient d’autoriser également le Cruiser OSR à la commercialisation pour les cultures de colza. Non seulement cela constitue un manque de respect de la législation, mais aussi un désintérêt condamnable pour les recommandations scientifiques, et surtout un immobilisme atterrant, alors que les agriculteurs attendent d’être accompagnés dans la transition vers une agriculture durable.
Les scientifiques ne cessent d’alerter sur la surmortalité extrêmement inquiétante des abeilles en Europe, qui si elle n’est pas endiguée, aura des conséquences néfastes multiples : près de 40% des fruits, légumes et oléagineux dépendent de l’action fécondatrice de ces insectes.
D’autres pays européens ont eu le bon sens d’interdire la commercialisation de produits contenant des composants toxiques pour les abeilles. Jusqu’à quand les pouvoirs publics s’entêteront-ils dans un modèle productiviste et polluant ? Quand seront enfin privilégiés les intérêts des agriculteurs plutôt que les intérêts financiers ?
Le Parti socialiste demande que ces autorisations soient immédiatement suspendues. Il défend un modèle agricole écologiquement et économiquement durable, loin de la politique menée par la droite, qui n’a fait qu’appauvrir et mettre en danger nos agriculteurs.
Il y a dix ans, deux avions s'écrasaient sur les twin towers à New York, dans une action terroriste sans précédent qui tua des milliers d'innocents. Je voudrais avoir une pensée pour ces victimes innocentes et ces pompiers venus leur porter secours et engloutis sous l'effondrement de cette connerie extrêmiste sans limite. Pensée aussi pour ces jeunes soldats tombés dans les guerres qui ont suivi. En ce jour je voudrais avoir une pensée pour ces autres tours qui s'effondrent chaque jours sur les innocentes vistimes des dictatures, des intégrismes de tous bords, des famines. Puissent les peuples du pourtour méditerranéen qui se sont libérés ne pas être spoliés de leur victoire par des fanatiques, puisse la corne de l'Afrique nourrir tous ses enfants. Puissent les hommes construire enfin un monde fraternel et juste. C'est peut être ma leçon du 11 septembre...
La rentrée politique est incontestablement marquée par l'Université d'été du Parti Socialiste à La Rochelle, qui a constitué le véritablement lancement des primaires citoyennes. Ce sera le moment essentiel de ces prochaines semaines : chacun va pouvoir participer au choix du candidat ou de la candidate socialiste pour les élections présidentielles de 2012. Quel autre parti va ouvrir des dizaines de milliers de bureaux de vote qui accueilleront vous et moi, tous les citoyens de gauche, pour un choix majeur?
Bien sûr, à La Rochelle, les médias étaient à l'affût des petites phrases, des divisions... mais j'y ai au contraire vu des militants socialistes qui étaient heureux de se retrouver, et des responsables socialistes qui avaient pris exactement conscience de l'enjeu, de l'attente des Français qui veulent très majoritairement changer de président, de la nécessité de mobiliser les socialistes, puis la gauche et enfin une majorité de Français sur ce projet alternatif que nous avons construit.
La Rochelle ce sont des séances pleinières où de "grands" invités débattent sur les grands thèmes d'actualité, mais aussi des ateliers où 30 à 50 personnes peuvent échanger avec des spécialistes sur une question thématique; ce sont aussi des projections de films politiques, des stands associatifs... et puis les couloirs, le vieux port, les bars...
Comme l'a dit François Hollande, que je soutiens dans cette primaire, il ne s'agit pas de se mobiliser contre les autres candidats, mais de se mobiliser pour qu'un maximum de Françaises et de Français participent à ce vote des 9 et 16 octobre prochains. Cette mobilisation donnera la légitimité et l'élan nécessaire au candidat qui sera choisi. Car, la victoire nécessitera le rassemblement de tous. La victoire, tant attendue par les Français, ce sera en mai 2012.
Le Parti Socialiste, par la voix de son Secrétaire National à l'agriculture et la ruralité, a repris le communiqué suivant que je lui ai suggéré :
"Le Conseil d’Administration de l’Office National des Forêts s'est réuni ce mercredi 20 juillet pour évoquer le prochain contrat 2012 – 2016 entre l’Etat, l’ONF et, pour la première fois la FNCOFOR (Fédération des Communes Forestières).
Alors que plusieurs suicides au sein de l’ONF auraient dû alerter les pouvoirs publics sur le malaise sans précédent des personnels de l’ONF, 700 nouvelles suppressions de postes sont prévues par ce projet de contrat. Le Parti Socialiste s’indigne de cette proposition, et apporte son soutien aux personnels de l’ONF, qui subissent une dégradation croissante de leurs conditions de travail.
Plus généralement, le Parti Socialiste déplore le manque d’ambition de ce projet. Il demande une réelle politique industrielle pour la filière bois, réaffirme son attachement à la forêt publique dans une période où les épisodes de bradage, comme l’affaire de Compiègne, sont légion, et exige le maintien du régime forestier, remis en cause par de nombreux rapports commandés par le gouvernement ."